Que coûteraient deux (nouveaux) matches à huis clos ? Et de quelle contrepartie, s’il y en a une, bénéficieraient les 21.832 abonnés de Sclessin ? Premiers éléments de réponse.

Zéro point, 5.000 eurosd’amende en plus des 25.000 euros déjà versés à la Pro League. Plus deux matches à huis clos qui pourraient faire augmenter la facture… d’un million d’euros. Lorsqu’il avait écopé, en mars dernier, d’un match à huis clos à la suite des incidents survenus à… Charleroi, Bob Claes, alors directeur général du Standard, avait évalué le coût à 900.000 euros. En comptant tout : le manque à gagner en matière de consommations au stade, mais aussi le remboursement aux partenaires commerciaux du club (pour absence de visibilité), aux locataires des loges, aux clients des business, d’un vingtième (puisqu’il y a 20 matches de championnat à Sclessin en cas de playoffs 1) de la somme qu’ils versent annuellement au club.

Et si le match face à Saint-Trond, disputé à huis clos le 6 août dernier, avait coûté moins que 900.000 euros (on peut estimer, à la grosse louche, parce que le calcul est très compliqué à faire, que le Standard avait perdu dans l’aventure un demi-million d’euros), c’est parce que tous ces partenaires, dans un ensemble touchant, avaient décidé d’accomplir un geste vis-à-vis du club en laissant tomber leur dû et donc en ne réclamant rien. Sera-ce encore le cas si les deux matches à huis clos sont confirmés ? Rien n’est moins sûr. Reste un autre épineux problème, relatif à la situation des abonnés de Sclessin.

Parce que quatorze matches, et non quinze, figuraient au programme de la phase classique du championnat, le club liégeois avait décidé de ne pas augmenter le prix des abonnements et de maintenir ceux-ci au montant de la saison précédente. Mais que se passera-t-il si les 21.832 abonnés rouches venaient à être privés de Standard – FC Bruges et de Standard – Courtrai, les deux premiers rendez-vous de l’année 2017 en bord de Meuse ? À Sclessin, on avoue ne pas encore avoir réfléchi à la problématique, dès l’instant où on n’accepte pas la sanction du (double) huis clos et où on refuse de s’avouer vaincu. «On va d’abord analyser tous les recours possibles », dit-on. Quelles seraient, du reste, les alternatives ? Le Standard pourrait décider de ne pas bouger, estimant que les événements qui ont précipité les sanctions et donc les deux matches à huis clos ne lui sont pas imputables. Rembourser chaque abonné à concurrence d’un septième de la somme déboursée pour chacun d’entre eux, sous prétexte que ce sont deux matches sur quatorze qui disparaissent du menu ?

Cela semble impossible. Il resterait alors au club principautaire à trouver une « compensation ». Mais laquelle ? On le voit, les dommages collatéraux sont très importants pour le Standard. Dont les supporters, lésés, envisagent des actions devant la justice.

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