Dans « Complètement Foot » ce mercredi soir, David Houdret, Pascal Scimè et Joachim Mununga ont débriefé la victoire du Standard face au Sporting de Charleroi. D’après eux, c’est avant tout la justesse technique du Standard qui a fait la différence dans le choc wallon.
Pascal Scimè : » Dans la globalité de la rencontre, les équipes ont manqué de personnalité, de panache. C’est un choc wallon. Le Standard était clairement dans un fauteuil parce que les résultats des dernières semaines et des dernières journées parlaient pour lui. Charleroi se devait de montrer quelque chose. Le plan de Felice Mazzu était bien ficelé sur papier mais il y a des moments où vous pouvez préparer votre match de la meilleure des façons, quand l’équipe est un peu moins bien ou quand certaines individualités sont moins bien, le manque de justesse technique se paie. Sur des matches comme ça où c’est très équilibré, la justesse technique doit vous faire passer au-dessus. Et aujourd’hui à Charleroi, certains joueurs ont manqué de justesse technique, de justesse tout simplement. »
Joachim Mununga est sur la même longueur d’ondes que notre journaliste : » Charleroi était bien en place tactiquement. Charleroi pouvait être très dangereux dans la rencontre dans le sens où je crois que le plan de Felice Mazzu était clairement de repartir en contre-attaque. Et ils l’ont très bien fait en première mi-temps. Ils ont abandonné complètement la possession de balle au Standard qui en a fait un usage presque stérile mis à part le goal. Ils ont beaucoup gardé le ballon sans se créer de réelles chances. Le gardien de Charleroi n’a pas eu grand-chose à faire. Mais le Standard a fait le travail. Le plus important c’était les trois points et c’est ce qu’ils ont fait. Mais je pense que si le match s’était fini sur 1-0 ou 1-1, il n’y aurait pas eu hold-up et on n’aurait pas pu crier au scandale. »
Et Pascal Scimè de poursuivre sur l’organisation tactique de Charleroi : » Aujourd’hui, le Sporting de Charleroi avec trois médians et Diandy, ce n’était pas un 4-5-1, mais un 4-1-4-1 avec Diandy qui ne bougeait pas de » son territoire » devant la défense. Sur papier, le plan était bon parce qu’avant le 0-1, les meilleures occasions étaient pour le Sporting de Charleroi tout en n’ayant pas la possession. Par contre, là où la justesse technique fait à un moment défaut dans ce match, c’est que le ballon est positif pour le Sporting de Charleroi avant le but du Standard. C’est quasiment une contre-attaque avec Diandy qui récupère, qui voit Nurio demander dans la profondeur et Diandy qui rate complètement sa passe. Puis on a la récupération avec Fai, Djenepo qui était allé sur l’autre côté et le centre. Alors est-ce que Penneteau s’attend à un centre-tir ? Il n’est pas irréprochable sur ce coup-là et je pense qu’il le sait. Osimhen a aussi eu des possibilités, mais il a peut-être surjoué. Il aurait dû être plus collectif. En première mi-temps, certains diront qu’on n’a pas vu Benavente mais il a été très utile à la cause. Défensivement il était très bon même s’il a touché très peu de ballon. Pour un artiste, c’est frustrant mais il a fait ce que son coach lui a demandé de faire. »
Joachim Mununga sur la défense du Standard : » Si le Standard parvient à se qualifier pour les playoffs 1, et je pense qu’ils vont y arriver, il faudra vraiment se méfier de cette défense du Standard. Ses quatre défenseurs sont vraiment très très costauds. Luyindama est pour moi de loin le meilleur arrière-central de Belgique. Il prend la place de deux joueurs dans cette défense. Il amène une certaine rigueur, une certaine puissance athlétique malgré ces petites floches. On sait à quoi s’attendre. On sait que de temps en temps, il peut omettre de jouer un ballon correctement, il peut avoir une absence de marquage, il peut commettre une petite faute. À ce niveau-là, il a encore une petite marge de progression. Mais pour moi, c’est de loin le meilleur défenseur central de Belgique. »
Joachim Mununga ne voit toutefois pas encore la griffe Preud’homme : » Je me rends bien compte que le Standard est dans une spirale positive, monte en puissance. C’est certainement grâce à Michel Preud’homme qui lie cette équipe. Maintenant je ne vois pas encore la griffe Preud’homme. […] Au niveau du coulissement et du bloc équipe en matière purement tactique, je constate qu’il y a des éléments mais pour vraiment appeler cela une griffe, il me faut plus de matches. Il faut vraiment que ce soit comme la philosophie de Genk. La manière dont Genk joue en possession de balle, on peut appeler ça la griffe Clément. Pour le Standard, j’attends encore un peu pour me prononcer. «
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