Le départ de Guillaume Hubert pour la Venise du Nord a laissé une place vacante dans le sillage de Jean-François Gillet et c’est le gardien mexicain Guillermo Ochoa (32 ans le 13 juillet prochain) qui s’y est engouffré. Libre de tout contrat depuis son retour de prêt à Malaga (il avait été cédé à Grenade lors du défunt exercice), le keeper reste sur une saison « correcte » d’un point de vue individuel (39 matches disputés) mais également sur une fort peu glorieuse descente en deuxième division espagnole (dernière place avec 20 points) complétée par des statistiques guère très élogieuses (82 goals encaissés et seulement 4 clean-sheets, toutes compétitions confondues).
En s’engageant avec le Standard (sous réserve des tests médicaux), « Memo » va donc relever un cinquième challenge (après Club America, Ajaccio, Malaga et Grenade) dans l’optique de redorer son image et de s’ouvrir à de nouvelles perspectives sportives. Un tremplin liégeois qui peut passer pour un choix « par défaut » pour un joueur qui ne croulait pas sous les propositions rêvées malgré un CV bien fourni (le staff de Marseille a recalé sa candidature…).
Ochoamania au Mondial 2014
Le natif de Guadalajara compte tout de même 80 sélections internationales et vient de participer à la Coupe des confédérations en Russie où sa team a terminé au pied du podium, perdant la petite finale face au Portugal (2-1, après prolongation).
Car c’est bien sous la tunique des Aztèques que Guillermo Ochoa se montre le plus fascinant. Un magnétisme qui s’est embrasé à la Coupe du monde 2014 où le Mexique a atteint les huitièmes de finale (défaite 2-1 contre les Pays-Bas).
Porté par un élan majestueux né d’une flopée d’arrêts réalisés avec Ajaccio en Ligue 1, le gardien débarque au Brésil avec une confiance inextinguible et mécanique qui l’autorise à évoluer en surrégime. À lui seul, il écœure la Seleçao de Neymar en phase de poules (0-0) et entre dans la légende, bien aidé par le buzz qu’il initie sur les réseaux sociaux. Ses multiples parades inondent la toile et les internautes n’hésitent pas à le comparer à Neo, le héros de Matrix capable de stopper les balles avec la force de son mental, ou à Gandalf, le magicien du Seigneur des anneaux.
« Mon meilleur match, oui. Et mon meilleur souvenir, aussi », s’emballe-t-il en zone mixte.
La Ochoamania est en marche et lui permet d’attirer l’œil des clubs européens du Big Five. C’est Malaga qui finit par le convaincre de rejoindre la Liga, alors que Keylors Navas, autre révélation du Mondial sud-américain, soulève l’enthousiasme du Costa Rica en s’engageant au Real Madrid.
Pression et Boulettes
Le conte de fée tourne pourtant assez rapidement au cauchemar pour le Mexicain qui se montre fort peu hermétique à la pression et répète les boulettes en phase de préparation. Au point d’être snobé par le coach Javi Gracia qui lui préfère Carlos Kameni. Incapable également de se hisser dans la peau d’un vrai titulaire chez les Boquerones la saison suivante, il file alors à Grenade sous forme de prêt et connaît les affres de la descente…
Spectaculaire et bondissant, Guillermo Ochoa vit sur son été brésilien 2014 et peine à se montrer convaincant sur la durée. Alors qu’on demande (essentiellement) à un keeper d’être régulier, « Memo » opte plus facilement pour la manœuvre du « tout ou rien ». Décisif un jour, chancelant le lendemain, il doit se départir de cette réputation.
Au Standard, malgré l’échec de Victor Valdes, on y croit. « Il est prêt pour un nouveau challenge et va certainement beaucoup apporter à notre groupe », certifie Olivier Renard.
Si Guillermo Ochoa se montre aussi déterminant que face au Brésil, il est certain que ce deal sera un des plus beaux coups de ce mercato estival en Belgique.
Commentaires
Commentaires
Avec l’arrivée d’Ochoa, qui était nécessaire, la porte semble se refermer pour notre GILLET. Il m’étonnerait en effet que ce gardien vienne chez nous pour faire banquette ! Normal aussi, compte tenu de l’âge de Gillet, mais aussi de son insuffisance sur les ballons aériens, essentiellement due à sa taille, je vous l’accorde, mais ce constat ne change rien !
Au risque, une fois encore, de me répéter, JF me fait penser à un certain KAWA, un gardien très fort sur sa ligne car ayant trop souvent joué dans une équipe « à la traine » et qui devait subir le jeu. Mais dès l’instant où ils évoluent dans une équipe qui joue plus haut, il y a un problem …… J’applaudis donc des deux mains ce transfert !