Coach des U17 de Benfica, Renato Paiva décrypte le style de son ami, Ricardo Pereira, nouveau mentor des portiers rouches.
Mercredi matin, les fans présents à l’entraînement ouvert auront découvert le style de Ricardo Sa Pinto mais pas seulement. Ils ont également pu faire la connaissance du nouveau staff et surtout du, très expressif, coach spécifique des gardiens : Ricardo Pereira.
Durant une heure quart, le Portugais de 43 ans a fait souffrir Arnaud Bodart et Jean-François Gillet sous un soleil de plomb. Postés de l’autre côté du terrain d’entraînement, nous pouvions percevoir les encouragements du coach spécifiques pour ses portiers. Qui est véritablement Ricardo Pereira ? Nous avons posé la question à son ancien collaborateur à Benfica et non moins ami, Renato Paiva (coach des U17). Ce dernier nous évoque d’abord l’homme avant le coach.
« Je connais Ricardo depuis plus de sept ans. Nous avons rapidement tissé des liens d’amitié très forts. Ricardo est un homme brillant doté d’un diplôme en psychologie. Honnête et droit, il dit toujours ce qu’il pense. Mais ce qui est frappant chez lui, c’est sa bonne humeur légendaire. Ricardo, bien qu’il sache se mettre en colère, a toujours le sourire vissé aux lèvres. C’est un peu un clown toujours prêt à faire une blague. Vous n’allez pas vous ennuyer avec lui. »
Cela ne sera également pas le cas de Jean-François Gillet et Arnaud Bodart qui ont rapidement fait connaissance avec la méthode Pereira. « C’est un coach passionné et expressif qui a une méthodologie exceptionnelle. Je n’ai jamais travaillé avec un meilleur coach spécifique que lui et je ne dis pas cela car il est mon ami. »
À 43 ans, Ricardo Pereira a passé trois années au centre de formation de Benfica. « On a travaillé deux ans ensemble en U17 avant qu’il ne soit promu en équipe réserve. Si Ricardo Sa Pinto n’avait pas fait appel à lui, je suis certain qu’il serait aujourd’hui sur le banc de l’équipe première. À Benfica, les gardiens l’adoraient. C’est un père pour eux. Mais attention, un papa n’a pas uniquement pour rôle de cajoler ses enfants. Il sait aussi les remettre en place. Je l’ai déjà entendu s’énerver. »
Pour Renato Paiva, les portiers liégeois vont énormément suer mais surtout beaucoup apprendre. « Il est très exigeant et en demande toujours plus. À Benfica, on rigolait souvent avec lui car son enthousiasme était débordant, on l’entendait à l’autre bout du complexe d’entraînement. Une de ses forces, c’est qu’il se renouvelle sans cesse en proposant constamment de nouveaux exercices. Cela lui vient de son goût des voyages. Il a visité énormément de pays et de championnats différents pour voir et s’inspirer de ce qui y était fait. Il a rencontré et échangé avec les plus grands. Je peux vous assurer que les gardiens du Standard vont rapidement progresser et vous allez le constater très vite. Jean-François Gillet a peut-être 38 ans mais Ricardo lui apprendra des choses qu’il ne connaissait même pas. Ricardo, c’est le top niveau. »
Une méthode testée et déjà approuvée
A Sclessin, il se dit que le travail de Ricardo Pereira, s’il n’en est qu’à ses prémices, fait déjà très bonne impression. En seulement deux jours, l’entraîneur portugais a déjà conquis tout le monde par ses méthodes. Mercredi, pour le premier contact avec eux, c’est en français que Pereira s’est adressé à Gillet et Bodart. “Il n’en parlait pas un mot en arrivant lundi” , rigolait Ricardo Sa Pinto.“Ricardo aime transmettre mais je pense qu’il aime encore plus apprendre. Cela ne me surprend donc pas qu’il s’exprime déjà un peu en français”, poursuit Renato Paiva. Depuis son arrivée, Pereira a déjà fait transpirer ses deux protégés les poussant, dans un style très latin, dans leurs derniers retranchements sans mais de façon calculée et mesurée. Mercredi, lors de la séance ouverte au public, après un échauffement balle au pied et quelques relances à la main, Pereira a proposé à Gillet et Bodart un grand nombre de situations qu’ils seraient amenés à rencontrer en match notamment des duels assez musclés. Car Pereira n’est pas du genre à ménager ses troupes. Une méthode qui plaît donc à Sclessin. Ce qui devrait également plaider en sa faveur, c’est son goût pour l’analyse poussée. “Il adore les séances vidéos et les utilise énormément dans son coaching”, conclut Renato Paiva.
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