Deux semaines jour pour jour après l’officialisation de son transfert à Anderlecht, qui avait surpris toute la Belgique, Adrien Trebel va donc recroiser les Standardmen qu’il côtoyait encore avant le stage hivernal. Dans la foulée de cette signature, les esprits s’étaient un peu déchaînés sur les réseaux sociaux, avec une reprise du tifo anti-Defour qui avait fait le tour de la planète foot avec la tête d’un ancien capitaine des Rouches se substituant à l’autre. Au-delà de l’actualité sportive, voilà qui risquait de détourner les supporters de deux camps et de les amener à nouveau en eaux troubles.
Dans l’excitation du moment, beaucoup ont sans doute perdu de vue que le « Clasico » ne se disputait pas en bord de Meuse mais dans le nouvel antre d’Adrien Trebel. Pour déployer un tifo à domicile, les supporters ont besoin de la collaboration du club pour pouvoir entrer au stade plus tôt. Marque de soutien à Trebel ou exaltation de la grandeur mauve du côté kop anderlechtois ? On jugera dimanche. Par contre, cette largesse n’est pas accordée aux supporters visiteurs… et les partisans du Standard n’ont qu’un peu plus de 600 places à leur disposition. Rien ne peut cependant empêcher des chants ou des petits messages.
Ses anciens partenaires ne cherchent pas à faire grand cas des retrouvailles ce dimanche. « Trebel à Anderlecht ? C’est bien pour eux. C’est un super joueur qui a pris décision de partir et je m’arrête là car je préfère me concentrer sur l’effectif à ma disposition », a précisé Aleksandar Jankovic.
Le nouveau capitaine Alexander Scholz reste fair-play. « Je lui souhaite un bon match et après celui-ci on parlera peut-être. Tout va vite en foot : vous avez des équipiers et puis ils se retrouvent adversaires du jour au lendemain. Maintenant, le groupe avance sans lui et doit continuer à avancer. Ce n’est pas nécessaire de trop parler de cela. C’est un challenge de jouer contre lui et Anderlecht. »
Jean-François Gillet ne veut pas perdre son influx nerveux inutilement. « Il était notre capitaine et notre équipier, il est passé à l’ennemi. Mais avant tout nous jouons à Anderlecht. Ce qui compte, ce n’est pas de battre Trebel mais notre propre prestation et notre envie de prendre 3 points. »
Benito Raman est du même avis. « Ce n’est pas Trebel contre le Standard mais Anderlecht-Standard. C’est cela la carrière d’un joueur. On le saluera normalement. »
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