Neerdael : « J’ai voulu acheter le Standard »

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Rencontre avec le jeune futur président d’Amay. Un financier qui sait ce qu’il veut et comment il le veut. Et tant pis si ça choque.

Le regard est sûr. Le discours limpide. Et osé. Si on ne savait pas que Michael Neerdael n’a «que» 28 ans, on le prendrait pour un vieux briscard du foot. Un gars qui a vécu et qui sait où il va. Dans quelques semaines, quand il sera officiellement désigné pour succéder à Robert Collignon à la tête de la présidence amaytoise, ce Wanzois se lancera pourtant dans le monde du foot.

Bon, il a bien une carrière (modeste) de footballeur dans sa commune, à Ouffet, à Burdinne ou encore, notamment, à Warnant Bdernièrement. Mais c’est à la tête d’un club qu’il souhaite fourbir ses armes et développer dorénavant ses projets. «Jusqu’ici, je sponsorisais Stockay, Warnant, en P1 et en P3, et Vaux-Borset à hauteur de 200 000€, explique-t-il. Mais dorénavant, c’est à Amay que je vais essentiellement m’investir. Je compte mettre les moyens pour qu’Amay accède à la nationale dans les trois ans. Combien? Quelque 100 000€. Mais mon sponsoring à Amay ne veut pas dire que je vais arrêter avec les autres. Avec les clubs qui me le rendent, genre Vaux-Borset, je vais être réglo. Par contre, je suis un peu déçu de Warnant où l’on n’a pas voulu mettre ma pub d’une manière ou dune autre. Cela aurait été intéressant pour mes activités et m’aurait permis de démultiplier mon image (NDLR: il a été trader à Londres et dispose de son propre fonds d’investissement. Il est titulaire d’un MBA, une maîtrise en administration des affaires décrochée à Paris). Je regrette aussi que pour moi, il n’y ait pas eu une petite place en P3. Mais venir deux fois aux entraînements pendant la semaine pour ne pas jouer le dimanche, non merci… »

Michael n’a manifestement pas retenu la leçon de son coach chez les jeunes à Bas-Oha, Jean Piccoli, qui lui conseillait de ne jamais investir d’argent dans le foot. «Non, j’ai fait tout le contraire ces derniers temps, rigole le frère de Henri. L’argent que j’investis dans le foot, c’est de l’argent que je ne laisse pas aux impôts et à M. Di Rupo. Il faut des gens comme moi dans le foot régional, non? Je n’ai pas de problème avec l’État, hein, mais je dirais plutôt que c’est l’État qui a un problème avec moi (rires). J’ai même fait une proposition de 5 millions d’euros pour racheter le Standard. Mais elle a été jugée ridicule. J’ai aussi été à deux doigts de m’investir à Verviers, le club de D3, qui est dans de sales draps. Mais je ne connaissais personne là-bas. Je me voyais mal débarquer en illustre inconnu. Amay, c’est la commune de ma famille. Si les installations sont une charge trop lourde pour la commune, je suis éventuellement prêt à racheter la Gravière. Aucun souci. Et si ça ne va pas, que le club ne tourne pas, on pourra toujours tout raser et faire des appartements. Mais la commune m’a dit que c’était une zone de loisirs. Et qu’elle voulait garder ses installations. Ce n’est pas grave… »

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