Réputé pour ses critiques acerbes envers l’arbitrage et ses coups de gueule, Michel Preud’homme s’était plus ou moins tenu à carreau lors du match aller. Il a toutefois fait passer son avis à quelques reprises. « Cela fut un élément déclencheur », explique Philippe Godin, psychologue du sport. « Après sa première réclamation, son attitude a changé. Il a libéré ce qu’il retenait. »

Avant cela, Michel Preud’homme avait le masque. « Je le trouvais inquiet et perplexe. L’enjeu et son retour à Sclessin ont dû peser dans la balance. Contrôler son stress par la passivité est chose commune mais si un joueur qui doute observe son entraîneur au moment du coup d’envoi, cela n’augmentera pas son quota de confiance. »

Après coup, MPH est redevenu fidèle à lui-même. Le tempérament de feu a repris le dessus et les gestes de mauvaise humeur sont réapparus. « Il veut donner l’impression qu’il est compétent, mais là est l’erreur : il n’a rien à prouver et en se comportement de manière trop démonstrative, il perd un pourcentage non négligeable de ses facultés intellectuelles. Ses consignes deviennent inadéquates. »

Le manque de constance de Preud’homme dans ses attitudes a également marqué notre spécialiste. « Il s’est assis, à moitié avachi dans son fauteuil. Ayant beaucoup donné avant, il a besoin de repos, mais il envoie une image défaitiste à son équipe. Souvent, il alterne les up and down. La solution serait de maintenir une activité mais dans une fourchette plus réduite afin d’éviter les coups de mou. »

Source : dhnet.be

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