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Monsieur Jankovic, on ne comprend plus…

Compositions, discours et hiérarchie dans le noyau posent questions.

Dans les couloirs de Sclessin, un mot suffit à résumer la nouvelle politique désirée par la direction : stabilité. Visiblement, ce terme a trouvé écho auprès d’Aleksandar Jankovic car, depuis de longues semaines, les résultats ont gagné en régularité. Mais pas celle souhaitée par la direction liégeoise, bien évidemment. Outre un bilan chiffré tout simplement catastrophique, ce sont les dernières décisions du technicien serbe qui posent questions. Composition d’équipe, hiérarchie des joueurs et discours ne semblent plus aussi pertinents qu’à ses débuts.

1 Trop de changements

Lorsqu’il était en poste, il était reproché à Yannick Ferrera de trop souvent changer son onze de base, au point d’envoyer un joueur du onze de base jusqu’en tribune en une petite semaine. Aleksandar Jankovic a poursuivi cette politique, comme il l’a encore prouvé lors du voyage au Lierse. Eyong Enoh n’avait plus disputé une seule minute de jeu depuis le 22 janvier dernier mais est subitement réapparu, renvoyant Ibrahima Cissé sur le banc des réservistes. Alexander Scholz, qui avait passé les deux derniers matches sur le banc, a également retrouvé sa place au cœur de la défense, alors que Renaud Emond n’a goûté qu’à deux titularisations avant d’être de nouveau expédié en dehors du noyau.

Aleksandar Jankovic a été incapable de trouver un vrai onze de base, bousculant trop souvent des certitudes qui commençaient à se dégager en défense ou dans la ligne médiane. Dans ces conditions, les joueurs ne peuvent pas trouver d’automatismes.

2 Hiérarchie bousculée

Ces changements récurrents impliquent un manque de visibilité flagrant sur la hiérarchie de l’équipe. À un point tel qu’il est, aujourd’hui, impossible de dire qui sont les titulaires aux postes de latéral gauche, médian défensif, milieu relayeur ou encore ailier droit.

À son arrivée, Filip Mladenovic était censé s’imposer sur l’aile gauche mais après quatre sorties peu convaincantes, il n’est plus apparu que chez les moins de vingt-et-un ans… pour retourner en équipe première lors d’un déplacement à Mouscron. Alors que, pendant le même temps, Corentin Fiore n’avait pas démérité, ce qui ne l’a pas empêché de perdre à nouveau cette place suite au retour de Darwin Andrade.  La prestation mitigée du Colombien, dimanche dernier, va-t-elle l’inciter à (encore) revoir ses plans ? Le raisonnement est identique au cœur de la ligne médiane, où, depuis le début de la saison, treize duos se sont succédé. Sans qu’on sache qui de Ibrahima Cissé ou Eyong Enoh avait le plus convaincu (sans même parler du court intérim de Konstantinos Laifis).

Jonathan Legear et Renaud Emond, dont les bonnes mentalités sont souvent louées par l’entraîneur, n’ont reçu qu’un match pour se montrer. Pourtant, l’ailier droit est souvent convaincant lors de ses montées au jeu et montre davantage que Benito Raman et Matthieu Dossevi. Mais, là aussi, la hiérarchie n’est pas suffisamment claire. L’attaquant virtonais est passé du statut de buteur numéro un (à Anderlecht et contre Courtrai), à doublure puis troisième attaquant (derrière Jonathan Bolingi) avant de retrouver sa place sur le banc. Incompréhensible…

3 Discours pas adaptés

Après la défaite concédée au Lierse, les joueurs étaient assez positifs, racontant qu’ils avaient eu quelques belles occasions. Ce qui semble, tout de même, le minimum face à une formation de l’antichambre ! Tout le monde s’attendait à ce qu’Aleksandar Jankovic tape du poing sur la table et pointe un manque d’envie flagrant de son équipe mais il a surpris : « On était à l’aise à la relance et défensivement, on n’était pas mal. On a eu le contrôle mais on perd le match », disait-il. Certes, c’était meilleur qu’à Mouscron, le match qui avait précédé la semaine « militaire » avec trois entraînements quotidiens, mais il n’y avait pas de quoi montrer une once de satisfaction. Sauf si on considère que le Standard est devenu un simple club du ventre mou…

L’avenir de l’entraîneur est très incertain

Le nom de Peter Maes circule, mais cette piste est démentie.

Lorsqu’il a présenté son nouvel entraîneur, le Standard a insisté sur le fait qu’il lui avait offert un contrat de trois ans, ce qui devait permettre au club de gagner en stabilité. Malgré des mauvais résultats, Bruno Venanzi l’avait encore soutenu lors d’une sortie médiatique, le 15 février : « La stabilité est nécessaire dans un staff. J’espère donc que Jankovic est là pour trois ans au minimum… » Dimanche soir, le président s’est montré plus prudent et a annoncé qu’Aleksandar Jankovic resterait « jusqu’en fin de saison ». Un discours qui a suivi la même variation dans l’entourage proche de l’entraîneur, ce qui démontre bien que ce contrat de trois ans pourrait être déchiré… Il est évident que le technicien serbe joue son avenir durant ces playoffs 2 et, à l’heure actuelle, ses chances de débuter la prochaine saison diminuent de semaine en semaine. Plusieurs noms ont déjà circulé pour assurer sa succession, mais la piste menant à Peter Maes est démentie par la direction tandis que le nom de Mircea Rednic ne fait pas l’unanimité au sein des décideurs principautaires. Bref, l’été prochain risque encore d’être agité en bord de Meuse. Une habitude, désormais.

Avant-dernier de classe !

Depuis Saint-Trond, qui viendra à Sclessin samedi, le Standard a pris 9 points sur 33 ! Qu’est-ce qui ne tourne pas rond avec le Standard d’Aleksandar Jankovic ? Après un encourageant neuf sur neuf lors de ses trois premiers matches à la tête des Rouches, le coach serbe a enchaîné avec un bilan tout simplement catastrophique. Son bilan général en championnat ? 33 sur 75. 44 % des points mis en jeu. Cela ne tient pas compte du match à Charleroi, que le Standard aurait sans doute gagné mais pour lequel le résultat officiel équivaut à une défaite puisque c’est la non-attribution des points pour un match bel et bien comptabilisé. Ce choc wallon est pointé comme l’un des tournants de la saison. L’autre, c’est sans doute le match à Saint-Trond, qui se déplacera justement à Sclessin ce samedi lors de la 2e journée des playoffs 2.

Depuis (et y compris) cette rencontre de fin décembre, soldée par un partage alors que le Standard avait joué à 11 contre 10 pendant une heure, les Liégeois n’ont pris que 9 unités sur les 33 mises en jeu (27 % des points). Un bilan d’une seule victoire (à Waasland-Beveren), six partages et quatre défaites (dont celle au Lierse) qui renvoie Aleksandar Jankovic et ses hommes à l’avant-dernière place du classement virtuel qui regroupe les équipes de D1A (voir ci-contre, Westerlo a pris 11 points mais sur 30). Ces chiffres, qui passent de 44 à 27 % des points pris, démontrent bien qu’il y a bien lieu de parler de régression plutôt que de progression dans le chef du Standard. Et c’est bien cela qui est le plus inquiétant : contrairement au coach, on ne voit aucune amélioration au fil des semaines. Ni dans le jeu ni dans la mentalité. Les joueurs ont une grande part de responsabilités, évidemment : ils devraient être assez professionnels pour se motiver et prester à leur niveau.

Mais c’est bien sûr également la mission du coach de faire en sorte que ses joueurs soient à la hauteur. La méthode dure, utilisée après Mouscron, n’a pas produit ses effets. On verra le résultat avec la méthode Coué adoptée dimanche soir… Venanzi : « Le Standard doit relever la tête » Le président liégeois a participé au tirage au sort des huitièmes et quarts de finale des coupes provinciales Au lendemain de la défaite concédée au Lierse, Bruno Venanzi a respecté ses engagements auprès du comité provincial de Liège. « Après notre annonce, la semaine dernière, de notre collaboration avec différents clubs de la région, le Standard de Liège se devait d’être présent pour le tirage au sort des huitièmes de finale et des quarts de finale des coupes provinciales », précisait le patron des Rouches.

Tout au long du tirage, il fit preuve de bonne humeur sans laisser transparaître une quelconque amertume après la piètre prestation de ses joueurs. « Après cette défaite, lors de notre premier match en playoffs, le Standard se doit de relever la tête. De par ma fonction, je suis le premier porte-drapeau du club et ma place était ici ce soir. Il aurait peut-être été plus facile de décliner l’invitation mais je tenais à manifester notre soutien aux clubs liégeois », expliquait Bruno Venanzi qui ne manquait pas de saluer le club de supporters de Weywertz lorsque le nom du club fut sorti du chapeau. Malgré l’ambiance bonne enfant, ses commentaires sur le Standard resteront minimes et ses derniers mots feront l’état de santé de Benito Raman sorti sur civière hier soir. « Le joueur va mieux. Il a pris un coup sur la tête et souffre d’une toute légère commotion », concluait-il.

 

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Commentaires

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4 thoughts on “Monsieur Jankovic, on ne comprend plus…

  1. VanMoer60

    S’il n’etait le 2e entraîneur cette saison après Ferrera viré à tort, il aurait été viré depuis longtemps. Et le virer serait pour la direction en particulier pour OR reconnaître ses erreurs.

  2. gerouche

    Tout à fait exact Van Moer, même si j’aime bien OR ! Après tout, tout le monde peut faire des erreurs, et savoir les reconnoitre n’est pas donné à tout le monde.
    Maintenant, quand l’article titre « Mr Jankovic, on ne comprend plus », je trouve qu’il aurait dû plutôt titrer « Mr Jankovic, on a tout compris ….. Vous n’y comprenez plus rien ». Vrai qu’il y a de quoi y perdre son « latin », et sa « patte de lapin », mais est ce une raison pour tant gamberger et à chaque tout chambouler ?

  3. Ardèchois

    J’ai lu quelque part que c’était Van Buyten qui a fait venir Janko. Le licencier avec 3 ans de contrat coûterait bonbon à BV à moins qu’il y ait une clause de non participation au PO1, ce dont je doute. Sinon, il serait déja parti…….

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