Ancienne gloire du Standard de Liège, Michel Renquin a un avis bien tranché sur la situation actuelle de son ancien club. Pour lui, pas de doute : « On récole ce que l’on mérite. »
Interrogé par Sudpresse, Michel Renquin n’a pas mâché ses mots au moment d’évoquer la situation catastrophique du Standard.
L’ancien défenseur est d’abord revenu sur la recherche d’ADN du club. « Si on évoque la génétique, cela se transmet de génération en génération et pas en enfilant un maillot. Mouiller sa vareuse, tout le monde le fait donc le problème se situe ailleurs… La qualité mise àla disposition du staff ne correspond peut-être pas aux attentes du club. Quand on réalise autant de mouvements sans obtenir le résultat escompté, on récolte ce que l’on mérite… », lance-t-il sans concession.
Ses mots sont tout aussi durs envers Bruno Venanzi : « Un président doit être jugé sur la manière dont il s’entoure, rien d’autre. En se basant sur cette remarque, il faut reconnaître qu’il n’a commis que des erreurs actuellement. Je dis cela sans aigreur, rancune ou colère car le bilan justifie ces mots. »
Read more: https://www.walfoot.be/fra/news/lis/2017-09-08/michel-renquin-tres-dur–venanzi–il-na-commis-que-des-erreurs#ixzz4s4Zog98a
Commentaires
Commentaires
L’interview complète
« Le Standard a juste ce qu’il mérite… »
Michel Renquin utilise des mots durs pour évoquer la situation actuelle de son club
de cœur sans détour, Michel Renquin porte un regard aussi objectif que sévère sur sa formation de cœur. Entre les doutes par rapport aux choix sportifs mais également la nécessité de s’occuper des jeunes, l’ancien Diable rouge tend à faire passer un message pour aider le Standard dans sa quête de redressement…
Comment analysez-vous le bilan famélique de ce début de saison ?
J’entends un peu partout que le Standard ne dispose plus du fameux ADN mais cela me fait rire. Si on évoque la génétique, cela se transmet de génération en génération et pas en enfilant un maillot. Mouiller sa vareuse, tout le monde le fait donc le problème se situe ailleurs… La qualité mise à la disposition du staff ne correspond peut-être pas aux attentes du club. Quand on réalise autant de mouvements sans obtenir le résultat escompté, on récolte ce que l’on mérite…
Vous parlez de la direction ?
Un président doit être jugé sur la manière dont il s’entoure, rien d’autre. En se basant sur cette remarque, il faut reconnaître qu’il n’a commis que des erreurs actuellement. Je dis cela sans aigreur, rancune ou colère car le bilan justifie ces mots. Si on compare avec Charleroi, le prochain adversaire liégeois, la grande différence entre le quotidien des deux entités se nomme Mehdi Bayat d’un côté et Olivier Renard de l’autre. Je ne suis pas en train de critiquer l’homme mais plutôt les actes qu’il pose. La valeur intrinsèque des joueurs ne
correspond pas au niveau visé, pas besoin d’épiloguer pendant des heures.
Si on tient compte des entrées et des sorties, on tourne autour de la quarantaine de mouvements par an… C’est énorme et impensable pour une équipe qui se dit faire partie du top en Belgique. Avec de telles statistiques, un directeur sportif doit savoir prendre ses responsabilités. Encore une fois, je ne veux pas attaquer un homme en particulier mais plutôt donner des pistes pour que les choses bougent.
Quelles sont les idées susceptibles de créer un électrochoc ?
Ne plus se focaliser sur tel ou tel objectif car c’est impossible. Il faut laisser du temps au staff, aux joueurs mais également aux dirigeants pour tirer des conclusions, non pas sur le mois, mais bien en fonction des deux années écoulées.
Pour l’instant, on tend vers une troisième saison sans saveur et c’est effarant. Je ne veux pas entendre parler d’un changement de mentalité car je ne peux concevoir qu’un joueur monte sur le terrain sans envie. Je me dis qu’on doit plutôt se tourner vers les manquements dans l’équipe en termes purement qualitatifs. J’espère me tromper mais ce que je vois me fait peur. J’ai envie d’observer des changements tout comme j’attends de l’Académie qu’elle sorte des pépites plus régulièrement. Quand je dis cela, c’est pour les admirer avec la vareuse rouge et blanche sur le dos, pas une autre…
Mais, en ces temps troublés, comment trouver le temps pour développer les futures
perles ?
Je me doute que ce n’est pas possible de lancer des gamins sans expérience mais pourquoi toujours se tourner vers des joueurs issus de l’étranger plutôt que de se concentrer sur le vivier présent dans ses murs ? Je prends l’exemple de Jérôme Déom, un gamin à qui on a promis un futur radieux en bord de Meuse au moment de lui faire signer son contrat. Puis, du jour au lendemain, on le renvoie dans le noyau B et on engage plusieurs éléments à sa place.
Si on veut voir évoluer un jeune, on le place dans la difficulté et donc, en concurrence avec des éléments plus chevronnés. Les exemples de ce genre sont nombreux et j’ai du mal à comprendre la politique du Standard par rapport à ce qu’il appelle son bijou structurel. Pourtant, et pour en revenir à la notion d’ADN que je lis partout, ce sont les promesses qui ont la capacité de le développer.
Ce n’est pas parce qu’on embrasse l’écusson qu’on est en mesure de comprendre les valeurs d’une entité comme le Standard. Cela demande un apprentissage profond, basé sur
l’éducation et le respect.
Des valeurs suffisantes pour remonter dans l’estime des supporters ?
En tout cas, il est grand temps d’arrêter de se moquer d’eux. Je sais que je suis dur dans mes paroles mais j’ai envie de transmettre un message direct, tout simplement parce que j’aime le Standard. Maintenant, et même si je comprends la frustration du public, je ne vois pas l’intérêt de l’exprimer via des banderoles incendiaires ou de la violence gratuite. Le football est une fête et quand je lis qu’on prévoit 2000 policiers pour le derby wallon, je n’ai pas envie d’aller au stade. Si j’avais un conseil à donner aux partisans, ce serait de poser des actes forts d’un point de vue émotionnel.
On ne rentre pas dans l’enceinte pendant deux, trois voire quatre matches et ce, en dépit des résultats. Je peux vous assurer que cela ferait bouger les choses à toute vitesse. Seulement, et parce que tout est contrôlé à l’heure actuelle, les responsables des clubs de supporters reçoivent régulièrement des avantages donc leur vision est biaisée. Le foot actuel, c’est une nouvelle version de Publifin et cela m’attriste au plus haut point.
Tout à fait Venanzi est nul !!!!!!!!!!! son égo à fait qu’il a rejeté l’aide de D’Onofiro, il a créé un conflit entre Renard et Van Buyten, consciemment pour soit-disant les bootser, il pense comme un chef d’entreprise ultra-libéral. Le mercato est nul !!!!! les joueurs à la disposition de Sa Pinto sont moyens sans plus. Seul Ochoa, Gillet, M’Poku et Sa ont le niveau pour un top club belge.
Les paroles de Renquin sonnent juste, hélas. Maintenant, Venanzi débute dans la profession, et gérer un club de foot, qui plus est le Standard de Liége, c’était s’attaquer à du lourd, du trop lourd pour l’homme. Qu’il ai voulu s’entourer, je peux comprendre, mais là, effectivement comme le dit bien Renquin, ce fut une erreur. Car s’entourer d’un personnage aussi talentueux soit-il sur les pelouses, mais débutant tout comme lui, ça ne pouvait rien amener de bon !
Et on ne peut pas dire que Renard possède une très longue experience, lui non plus. Un gars comme Gerets à ses côtés, , là, oui, ça aurait marché …..