L’exclusion d’Isaac Mbenza a alimenté, hier à Genk, toutes les conversations. Elle a en tout cas changé la physionomie d’un match que le Standard maîtrisait jusque-là facilement, avant le sursaut limbourgeois…
Cela devient une bien mauvaise habitude : une semaine après Collins Fai, exclu face à Westerlo, c’est Isaac Mbenza qui, hier aprèsmidi à la Luminus Arena de Genk, a subi les foudres d’Alexandre Boucaut qui, du coup, s’est attiré à l’heure du débriefing celles de tous joueurs liégeois, unanimes pour pointer du doigt « la légèreté du contact » dont l’ancien attaquant de Valenciennes s’était rendu coupable face à Leandro Trossard, à une grosse demi- heure du coup de sifflet final. Après coup, c’est donc le nom de l’arbitre hennuyer qui revenait dans toutes les conversations d’après match, tel un boomerang. Sans surprise, tant ce coup d’épaule, anodin pour beaucoup, changea l’âme d’un match que le Standard, devant au marquoir (1-2), maîtrisait jusque-là avec une belle maturité et sans aucune difficulté, avant que Genk, en supériorité numérique, ne tente le tout pour le tout pour priver d’un très important succès une équipe liégeoise qui, sans cela, serait revenue à un point du top 6, dans le, sillage immédiat de La Gantoise. « Arrêtons de penser qu’il puisse s’agir d’une faute de jeunesse de Mbenza », osa, le premier, Adrien Trebel.
« C’est une faute d’arbitrage, point barre, et elle nous coûte très cher. Depuis que je joue au foot, c’est le plus mauvais arbitrage auquel j’ai eu droit. Le foot, c’est du contact, il y avait peut-être trop de pression pour l’arbitre dans ce genre de stade. L’homme en noir devait montrer qu’il était le patron, mais il ne l’a malheureusement pas fait… »
« BEAUCOUP DE DUELS »
Que le coup d’épaule porté par Isaac Mbenza ait été très lourdement sanctionné, personne, à l’arrivée, n’en disconviendra. Mais en posant un geste aussi démonstratif, dans une enceinte suffisamment hostile aux Liégeois, l’attaquant franco-belge n’a-t-il pas donné lui-même le bâton pour se faire battre ? Quel intérêt avait-il du reste à toucher Trossard, même furtivement, à part se mettre à dos le public limbourgeois et piquer au vif Alexandre Boucaut ? Aucun. Ce n’était, à tout le moins, pas très malin. « C’est de l’enfantillage, mais avouez que c’est très sévère », lâcha fort justement Thierry Verjans l’un des adjoints d’Alexandar Jankovic. Lequel s’entretiendra, ce lundi, avec Mbenza, qu’à l’inverse de Collins Fai, il fait mine de vouloir défendre, même si sa réaction impulsive a sans doute coûté au Standard les trois points d’une victoire qui se dessinait. « Il y a eu beaucoup d’intensité dans ce match, beaucoup de duels et beaucoup de coups de coude qui se sont perdus y compris devant le banc de touche. Dans une rencontre aussi engagée, on ne donne pas de rouge pour ça…
» Dans son coin, Junior Edmilson pestait. « L’arbitre a bien été chauffé par le public », lâcha-t-il, amer, conscient que le Standard venait de passer à côté de la montre en or. « Comment peut-il mettre la carte rouge pour aussi peu ? Et s’il estime que c’est un coup volontaire, pourquoi n’exclut- il pas Bailey en première mitemps, alors que Jamaïcain me porte un coup à la lèvre ? Là, étrangement, il n’a pas bougé. Pourquoi ? » Ishak Belfodil refusait, lui, de s’immiscer dans le débat du jour, n’ayant tout simplement pas vu l’incident. « Je ne vais donc pas me prononcer sur l’exclusion de Mbenza, sinon pour dire qu’elle nous a mis, tout d’un coup, en grosse difficulté. Combien de coups n’y a-t-il pas eu pendant ce match ? Dire que la carte rouge n’était pas méritée, je ne vais pas le faire puisque j’avais le regard tourné ailleurs, mais j‘espère juste qu’elle l’était vraiment, parce qu’elle nous a coûté fort cher tant, face à une équipe qui fait partie à mes yeux des trois meilleures de Belgique, sur le plan des qualités individuelles, on était plus près du 1-3 que du 2-2. Qui est pourtant arrivé…
» À ses côtés, le buteur portugais Orlando Sa ne disait rien d’autre : « Moi non plus, je n’ai pas vu la phase et je m’abstiendrai donc de tout commentaire », confie-t-il. « La seule vérité, y compris sur le plan mathématique, c’est que cette carte rouge a tué notre match… » Et Adrien Trebel de conclure : « Comment ne pas avoir le sentiment qu’en ce moment, tout est un peu contre nous ? »
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