Recruté pour 1 million d’euros à Valenciennes l’été dernier, Isaac Mbenza n’a pas encore explosé à Sclessin, malgré un potentiel évident. Mais sa jeunesse (20 ans) parle pour lui. Plus que jamais, la patience s’impose.
C’est bien connu, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Isaac Mbenza a ainsi profité, dimanche face à Zulte Waregem, des forfaits conjugués de Matthieu Dossevi, Benito Raman et Jean-Luc Dompé pour fêter sa première titularisation depuis son arrivée à Sclessin, à la fin du mois de juillet.
C’est qu’en quatre mois de présence en bord de Meuse, l’attaquant belge avait jusque-là fait parler de lui dans un rôle de super-joker, montant au jeu à 17 reprises en 21 matches, toutes compétitions confondues, pour un temps de jeu de 21,3%.
Gros plan sur un beau bébé de 1,87 mètre dont David Le Frapper, qui l’avait dirigé à Valenciennes, dit qu’il est « doté d’une frappe de balle, d’une technique et d’une vitesse au dessus de la moyenne ».
Comment Isaac Mbenzaa-t-il atterri au Standard fin juillet ?
Lorsque la direction du Standard avait transféré, le 1er septembre, Orlando Sa et, le lendemain, Ishak Belfodil, libre d’engagement, c’était dans l’optique très claire, et pleinement avouée, d’en faire des titulaires à part entière, ce qu’ils sont devenus. L’arrivée d’Isaac Mbenza s’était inscrite dans un contexte très différent et répondait à une autre logique. « C’était un transfert basé sur le futur », résume Olivier Renard, le directeur technique du club liégeois, qui n’oublie pas qu’à plusieurs reprises, la saison dernière, les sélections opérées par Yannick Ferrera avaient en partie été dictées par la réglementation imposant de coucher les noms de six joueurs belges, ou assimilés, sur la feuille de match. Mais il n’y a pas, loin s’en faut, que cet élément qui a pesé dans la balance, puisque le Standard a payé un prix conséquent, à hauteur du million d’euros, pour attirer en bord de Meuse, ce joueur de vingt ans, fut-il promis à un bel avenir. « Mbenza était aussi courtisé par des clubs anglais, deux pour être précis (NDLR : dont West Ham), et italiens », raconte Olivier Renard. « Valenciennes, avec qui il était encore lié pour une période de deux ans, était au courant. Mais c’est Isaac lui-même qui a fermé la porte de tous ces clubslà, ne voulant pas y aller, pour privilégier un retour en Belgique et un contrat de quatre ans au Standard. Cela a aidé, parce que s’il avait fallu mettre plus d’argent sur la table, nous n’aurions pas réalisé l’opération… »
Le Standard s’est-il trompé en déboursant 1 million d’euros pour lui ?
Certainement pas. Parce que chacun, à Sclessin, savait qu’Isaac Mbenza n’était pas encore prêt pour décrocher une place de titulaire au Standard, huit mois seulement après avoir inscrit, sous le maillot de Valenciennes, le tout premier but de sa carrière professionnelle. « On savait qu’il lui faudrait un temps d’adaptation », reconnaît Olivier Renard, qui compare sa situation à celle d’Edmilson. « On oublie que Mbenza n’a que 20 ans et n’est professionnel que depuis un an et demi. À cet âge là, Junior jouait encore à Saint- Trond, en division 2, et n’était pas le joueur qu’il est devenu aujourd’hui… » À l’ombre de Sclessin, le credo est simple : on fera preuve, avec celui qui se sent belgo français (il est né à Saint-Denis, dans la banlieue parisienne), de la patience nécessaire, même si ce n’est pas, en bord de Meuse, la première des vertus. « L’idée, sur base de son énorme potentiel, c’était de le transférer à 20 ans, avant qu’il n’explose, parce qu’il aurait alors été inaccessible », dit encore le directeur sportif des Rouches. Qui est convaincuque ce sera le cas, et donc que Mbenza finira tôt ou tard par exploser. « Cela peut aller vite. Dans six mois, dans un an… »
Quelle est la vraie marge de progression d’Isaac Mbenza ?
Énorme évidemment, même si Yannick Ferrera n’a jamais été vraiment convaincu par ses qualités. « Je connais son potentiel mais je ne suis pas aveugle non plus », témoigne Renard, qui veut dire par là que Mbenza, passé par le Brussels et Malines avant de terminer sa formation à Valenciennes, a alterné le bon et le moins bon depuis son arrivée à Liège. Si beaucoup ont retenu l’envoi puissant, repoussé par le poteau, qui aurait permis au Standard de ramener un point d’Amsterdam, c’est oublier son entrée au jeu face au Panathinaikos, toujours sur la scène de l’Europa League (2-2). C’est lui qui, par son pressing, avait mis le feu aux poudres et sonné le réveil liégeois, lorsqu’il fut invité à suppléer Matthieu Dossevi en cours de partie. A contrario, ce jeune papa, qui n’a pas toujours les bonnes lignes de course et a parfois affiché trop de mollesse lors de ses montées au jeu, doit encore grandir. Et apprendre à être plus efficace. « Il n’a peut-être pas encore inscrit de but et signé d’assist cette saison, mais cela tient à peu de chose », confie Olivier Renard. « À deux ou trois centres parfaits qui n’ont pu être exploités contre le Pana ou un autre pour la tête de Sa face à Zulte Waregem… »
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