C’est, comme il le dit lui-même, « une expérience extraordinaire » que vit Martin Remacle depuis son transfert à Torino, le 30 janvier dernier. Et plus encore depuis dimanche, puisque pour la toute première fois depuis son arrivée dans le Piémont, l’ancien médian défensif du Standard a été convié par son coach, Sinisa Mihajlovic, à participer à la mise au vert de l’équipe première et à prendre place sur le banc lors de la victoire face à Parlerme (3-1). « J’ai vraiment tout apprécié », dit le jeune (19 ans) Verviétois, qui vit donc, pour l’instant, un vrai conte de fées, à l’opposé de la première moitié de saison passée à l’Académie Robert Louis-Dreyfus.
« Daniel Van Buyten m’avait persuadé de signer un contrat professionnel de trois ans au Standard, en jurant devant mes parents que s’il y avait un problème, c’est à lui que je devais en parler », raconte Martin Remacle, que les supporters du Standard avaient découvert à l’été dernier, lors de trois matches des Playoffs 2. « Il m’avait aussi promis que je serai incorporé en début de saison suivante à l’effectif professionnel, avant que les plans ne changent… deux jours avant la reprise des entraînements. Depuis le 10 juin 2016, j’attends désespérément son coup de fil… »
dans le noyau C
Le jeune médian défensif, qui avait effectué toutes ses classes au Standard, avoue ne rien avoir compris à une situation qui l’a très vite dépassé, au point de ne plus pouvoir jouer que très rarement avec les Espoirs rouches. « Sans explication, je me suis directement retrouvé dans le noyau, jusqu’à la fin du mercato estival, avant de revenir dans le noyau espoirs, mais avec le statut de joueur du noyau C. Van Buyten, en qui j’avais confiance parce qu’il m’inspirait le plus grand respect, m’a promis monts et merveilles, mais sans tenir aucun engagement. Mais je le remercie car sans lui, je n’aurais jamais eu l’occasion d’un jour prendre place sur le banc de Torino. »
« ce club est derrière moi »
Aujourd’hui, Martin Remacle revit, loin de Sclessin. Et il profite de chaque instant. Des matches livrés avec la Primavera, mais aussi des entraînements dispensés par Sinisa Mihajlovic.
« J’apprends tous les jours », dit-il. « Autant les joueurs du Standard que j’ai côtoyés en fin de saison dernière avaient tendance à se prendre pour des stars, autant ceux de Torino sont d’une simplicité incroyable, alors qu’ils ont prouvé, sportivement, beaucoup plus de choses, à l’image d’Adem Ljajic, qui a évolué à l’AS Roma. Et du gardien anglais Joe Hart qui, après le succès face à Palerme, m’a pris dans ses bras. Je me sens bien dans ma peau… »
S’exiler, à 19 ans seulement, à l’étranger constitue toujours un danger. Martin Remacle veut croire qu’en optant pour Tornio, 9e actuel du Calcio, il, a effectué le, bon choix.
« Le seul regret que j’ai, c’est de ne pas avoir eu la chance de m’exprimer devant les meilleurs supporters de Belgique », dit-il. « Pour le reste, je suis heureux ici. Si on m’avait dit il y a deux mois encore, alors que j’étais dans le trou, que je serai repris aussi vite sur le banc de Torino, je n’y aurais jamais cru. Je sens que tout ce club est derrière moi. Et que si je le mérite, on n’hésitera pas à me faire monter au jeu, même si ma première ambition est de faire le plus souvent partie des sélections de Mihajlovic… »
Commentaires
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Regrets, regrets ….. Décidément, quoiqu’on se pose comme question, on en revient toujours au meme !
Quelle triste gestion chez nous ! Et les propos de Martin ne m’étonnent pas plus que ça ! Nos joueurs se voient trop beau, pourquoi ? Parce qu’ils jouent au Standard ? N’importe quoi !
C’est clair que l’on a une gestion calamiteuse des jeunes joueurs chez nous depuis 2011. L’exemple de la vente de Cissé, son retour et le re – départ avorté cet hiver sont édifiants. C’est à n’y rien comprendre. J’espère que Venanzi a enfin compris et que l’on va partir sur de bonne base la saison prochaine. Car, pour moi, cette saison-ci est morte.