Jeune retraité (33 ans), Marcos Camozzato n’a pas quitté le milieu du football pour autant. Il a décidé de scouter pour les clubs belges des joueurs évoluant dans le sud du Brésil, où il vit désormais. En veillant à ce qu’ils puissent plus facilement s’adapter aux caractéristiques de notre football…
On l’avait quitté en mai 2015, à Roulers, qu’il avait rejoint dixneuf mois auparavant, après quatre superbes saisons, agrémentées de deux titres de champion de Belgique, vécues à l’ombre de Sclessin (2006-2010), et deux autres, plus difficiles, passées au FC Bruges (2010-2012). Marcos Camozzato, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était alors reparti au Brésil. Définitivement.
« Roulers souhaitait que je reste, mais j’étais trop cher », dit-il. « J’ai alors décidé de rentrer au pays avec la famille, d’autant que ma fille allait commencer ses études primaires. J’ai bien eu des propositions de clubs brésiliens, et j’en ai d’ailleurs toujours aujourd’hui, sur base, à chaque fois, de contrats de trois ou quatre mois et sans garantie aucune d’être payé. Cela ne m’intéresse pas beaucoup. Je n’ai aucune envie de me prendre la tête avec ça… »
« Je peux réduire de 80% les risques d’échec »
À 33 ans seulement, Marcos Camozzato a donc remisé ses crampons, sans le moindre regret. Et de changer de vie. Il a quitté Porto Alegre, sa ville natale, pour s’installer à Florianopolis, sur l’île de Santa Catarina, destination touristique renommée du sud du Brésil. « Parce que la qualité de vie y est extraordinaire », dit-il.
Si son épouse y exerce le métier de psychologue, lui aussi s’est lancé dans une nouvelle aventure professionnelle : du scouting taillé sur mesure pour les clubs belges. « Beaucoup de gens disent qu’ils ont pour métier de scouter des joueurs au Brésil, mais c’est impossible. Le territoire est bien trop grand pour le faire sérieusement et en profondeur. Moi, mon champ d’action se résume au sud du pays et à trois États : Santa Catarina, Rio Grande do Sul et Parana, qui possèdent douze clubs en séries A et B nationales, en plus des seize qui évoluent dans leur championnat d’État. J’ai noué, avec les dirigeants de ces clubs, des contacts privilégiés, qui vont me permettre d’obtenir toutes les informations dont j’aurai besoin et toutes les facilités… »
Revenu en Belgique pour une dizaine de jours, Marcos Camozzato a pris son bâton de pèlerin pour présenter aux clubs dans lesquels il a évolué, mais aussi à tous les autres, le projet qui lui tient à coeur et dans lequel il a décidé de s’investir corps et âme (lire cicontre). En espérant que ceux-ci se montrent intéressés par ce scouting adapté à ce qu’il appelle les réalités du football belge. « Presque tous les joueurs brésiliens possèdent des qualités, mais tous ne sont pas susceptibles de s’adapter à la vie en Belgique et au championnat belge, que je connais parfaitement », indique-t-il. « C’est un avantage de travailler sur la région que je couvre, le sud du Brésil, parce que le climat y est plus proche de celui qui règne en Belgique et parce qu’il y a beaucoup de colonisation. Beaucoup de familles sont originaires d’Allemagne et d’Italie, notamment, ce qui signifie que la mentalité est déjà plus européenne. Et puis, le jeu qui y est pratiqué est plus physique, plus athlétique, qu’ailleurs… »
Marcos Camozzato parle d’expérience. Il sait qu’en raison de moyens financiers limités, les clubs belges ont rarement l’occasion de prospecter le marché brésilien. « Combien de réussites et surtout combien d’échecs y a-t-il ? », questionne l’ancien arrière-droit de Sclessin qui sait qu’en bord de Meuse, en une vingtaine d’années, seuls André Cruz, Wamberto, Edmilson, Dante Bonfim, Igor De Camargo et Kanu ont vraiment convaincu. « La plupart engagent des joueurs sur base d’images, à partir de programmes informatiques, sans ne rien connaître de leur mentalité. Je sais ce qu’il faut pour réussir en Belgique et si cela n’offrira jamais une totale garantie, je suis convaincu de pouvoir à 80 % réduire les risques d’échec. En mettant notamment l’accent sur l’encadrement dont les intéressés ont besoin. » Marcos n’entend pas intégrer le cercle des agents de joueurs. « Ce que je propose, c’est de travailler pour les clubs intéressés par mes services. En leur présentant des joueurs adaptés aux réalités du foot belge ou en en dénichant sur base de ce qu’ils recherchent, mais en leur laissant le soin de mener à bien les négociations… »
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