Guy Luzon ne veut toujours pas parler de titre, mais son discours semble de plus en plus ambitieux : « On doit dominer tout le monde ».
« Après huit minutes, le match était fini. Il y avait trop de différence de qualité. Très vite, il ne nous restait qu’une seule chose à faire : essayer de ne pas prendre trop de buts. »

Le ton n’était même pas dépité. Juste fataliste. Samedi soir, Lorenzo Staelens a rapidement compris qu’il ne pourrait pas arrêter le Standard. Il a eu raison de souligner la différence de qualité, notamment sur le plan technique. Mais les Rouches ne se sont pas contentés de jouer sur leur seul talent. Ils y ont ajouté beaucoup d’enthousiasme et de mouvement.

« Je suis très satisfait de l’attitude de l’équipe », souriait Guy Luzon. « Notre premier quart d’heure a même été fantastique ! En seconde période, à onze contre dix, on a eu le mérite de continuer notre pressing. Nous avons joué de manière très compacte : les attaquants ont été les premiers à presser, les médians ont suivi, puis les défenseurs. Comme un jeu de dominos… »

Le T1 rouche a beau déjà avoir essuyé pas mal de critiques cette saison, ses détracteurs ne pourront pas nier qu’il a donné un style au Standard. Un style qui rapporte des points : aujourd’hui, l’écart de dix points fait du Standard le favori numéro un pour le titre. Certains joueurs ne s’en cachent pas. Luzon, lui, garde invariablement le même discours. « L’écart est grand ? Moi, ça ne m’intéresse pas. Tout ce que je regarde, c’est le nom de notre prochain adversaire : Zulte Waregem. »

Malgré tout, l’Israélien laisse de plus en plus transparaître dans son discours l’ambition d’un leader, d’un club qui veut asseoir sa domination sur la compétition. « On se doit, contre toutes les équipes qui sont derrière nous, de prendre le jeu à notre compte. De pousser vers l’avant, comme le font les grandes équipes. On a joué comme ça contre le Cercle… »

Prendre l’adversaire à la gorge et ne jamais se contenter du minimum : voilà ce qui fait la différence aujourd’hui entre les Rouches et leurs poursuivants. « Le Standard est clairement la meilleure équipe que nous ayons affrontée », insiste Staelens. « Cette équipe allie talent, explosivité, volume de jeu et puissance. Le tout avec un style très offensif. Mais ce qui fait sa force, c’est sa constance : son système en 4-4-2 n’a jamais changé. »

L’allusion à Anderlecht, où van den Brom n’a pas osé garder deux attaquants vendredi, est évidente. « J’ai profité de la mise au vert vendredi soir pour regarder le match d’Anderlecht », raconte Luzon d’un air énigmatique. « Mais non, nous n’avons pas regardé ce match en équipe : ce n’était pas un film ! »

Si Lierse-Anderlecht était à l’affiche quelque part, c’était certainement dans un cinéma destiné aux films de série B. C’était la première fois que Guy Luzon appréciait de passer une heure et demie devant un navet…

Source : dhnet.be

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