Luzon : « Nos ambitions ? On verra dans un mois »

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La saison passée, la Coupe d’Europe avait servi de rampe de lancement pour le championnat. Douze mois plus tard, c’est le scénario inverse qui aurait dû se produire. Mais même une victoire contre Charleroi ne serait pas de nature à contenter Guy Luzon.

« Soutenez nos jeunes joueurs » est un discours souvent entendu ces derniers temps au sein du microcosme rouche à destination des supporters, qui seront présents ce soir en bord de Meuse. En insistant sur les absences (blessures, reprise d’entraînement tardive, les renforts qui ne sont pas encore réalité), finirait par croire que le Standard qui va reprendre la compétition est juste une version améliorée de son équipe U21. Mais Guy Luzon a-t-il raison de se plaindre alors que la campagne de recrutement du Standard tarde à décoller ? Oui et non. Non dans la mesure où le onze de base possible (voir ci-dessous) contre les Zèbres n’est pas si moche que cela, oui parce que la profondeur du noyau laisse toujours à désirer (avec un banc où Bulot et Ajdarevic font office de… vétéran), alors que l’Europe est au balcon de Sclessin dès mercredi prochain. Et pas les mises en bouche aisées de l’Europa League, mais un échauffement sérieux avant la Ligue des Champions avec des bons parmi les joueurs encore disponibles («Carcela peut jouer mais ne peut pas tenir 90 minutes »).

Le discours du coach israélien s’est voulu un rien plus modéré que lors de ses dernières rencontres avec la presse. «Nous avons une équipe qui est suffisamment bonne pour prendre la mesure de Charleroi », reconnaît le T1 des Rouches. «L’équipe qui commencera le match a toute ma confiance. Ceci dit, elle n’est pas armée pour jouer tous les trois jours. C’est dans cette optique-là que je dis que l’équipe n’est pas prête. Je ne considère certainement pas cette rencontre contre Charleroi comme un prolongement de la campagne de préparation.

En vue de la Coupe d’Europe, je peux juste assurer que mes joueurs donneront leur maximum. L’an passé, plusieurs jeunes ont reçu leur chance et Julien de Sart l’a pleinement saisie. C’est encore mon intention cette saison mais la présence de nombreux espoirs ne résulte pas d’un choix délibéré de ma part. Je n’ai tout simplement pas d’autre option. Ceux qui feront leur début à Sclessin auront bien besoin d’un coup de pouce positif de notre public. »

Quelque part, le Standard mesure également pleinement les conséquences de la perte du titre, qui offrait un aller simple pour les poules de la C1 sans passer par les préliminaires. Ci et là, commencent à poindre des critiques sur le manque d’anticipation de certains départs (Batshuayi et Vainqueur n’ont pas attendu fin juin pour évoquer un départ… «Personne au club ne s’attendait à se retrouver dans la situation qui est la nôtre. A tout les niveaux, on travaille pour renforcer le noyau mais un recrutement n’est pas comparable à faire ses courses dans un supermarché. Est-ce à dire que nous avons fait une croix sur plusieurs de nos premiers choix ? Dans un mercato, vous pouvez aussi dénicher des joueurs qui s’avèrent une meilleure solution que vos premiers choix… J’ai confiance dans notre président quand il dit qu’on va renforcer le noyau. Je ne me focalise pas sur telle ou telle phrase de son discours lors du business meeting. Je retiens juste ceci : on va recruter et on aura une bonne équipe. En attendant, ne me demandez pas de parler des ambitions.

La saison passée, le président m’avait posé la question et je lui avais promis qu’un top 3 était réalisable avec le noyau à ma disposition. À l’heure actuelle, il ne m’a pas encore posé la question parce qu’il sait que je ne peux pas lui apporter de réponse. Je ne connais pas encore la qualité des joueurs qui doivent débarquer. Tout ce que je peux dire, c’est ceci : revenez dans un mois et je vous promets de fixer un objectif. » Les complications autour du mercato semblent quand même avoir atteint le moral du coach liégeois. Le discours paraît un peu plus fataliste, ce qui ne veut pas dire que la flamme du coaching ne brûle plus en lui. «Serai-je plus calme le long de la ligne de touche ? Je suis toujours le même homme. Ma personnalité n’a pas changé. Quand je m’exprimais, je vous donnais ma version de la vérité. Toutefois, je ne ferai plus de commentaires sur l’arbitrage comme cela a été le cas la saison passée. Concernant le mode de compétition, mon avis n’a pas changé : il n’incite pas à la performance et je ne dis pas cela uniquement pour le Standard. »

Source : article tiré du journal Sudpresse

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