Christian Luyindama devait en théorie se faire accompagner de Beni Badibanga… Pour assurer la traduction du lingala vers le français. Au final, le colosse s’est exprimé, le jour de son anniversaire, en français. Le garçon est attachant et plutôt calme.
« Je suis gentil dans le vestiaire mais pas sur le terrain », nous dit-il dans un grand éclat de rire. Luyindama est aussi l’ambianceur de l’équipe. Et là il nous fredonne un air devenu un tube dans le vestiaire du Standard. « En clair ça veut dire que nous dansons comme des boss. J’aime mettre l’ambiance mais pas à coup de whisky hein… »
De nouveau il se marre. Le défenseur est un roc qui connaît ses atouts. « Je suis rapide, puissant, fort dans les duels… Je peux améliorer mes relances. »
Christian Luyindama se dit aussi intelligent dans son placement. Et il est, malgré sa stature, très rapide dans les premiers mètres… Mais ce qui frappe surtout c’est son imposante musculature. « Je ne bosse pas trop la muscu… Je me sens lourd après. »
Pas besoin. Ses équipiers l’ont surnommé bébé. Un surnom paradoxal et affectueux. « Ici c’est bébé. Au Congo, on m’appelle monstre. »
Ses qualités sont faites pour le championnat anglais. « Oui je sais. Mais je n’ai pas encore suffisamment de sélections en équipe nationale pour y prétendre… Sinon il y a l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne… »
Si le foot anglais l’attire, il ne cracherait pas non plus sur une destination plus chaude. « En Belgique, le climat est difficile. Au Congo, je jouais à 15H avec 23 degrés… Ici, c’est le soir et il fait moins 1 ! Mais bon, je gère hein… »
Dans quelques semaines, sa copine le rejoindra. « Je dois régulariser ses papiers, poursuit celui qui est président d’un club de deuxième division congolaise. Tu sais pour moi c’est difficile ici. Je joue, je rentre, je mange un cake, je bois du coca, je rejoue… Je ne sais pas du tout cuisiner. Mais je donne le meilleur. »
Au point d’être devenu l’une des grandes révélations de notre championnat. « Je savais que j’allais cartonner. »
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