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Cela se sentait depuis des semaines. C’est désormais officiel: Imoh Ezekiel, l’ancien attaquant du Standard, rejoint Anderlecht pour une saison. Il s’agit du 5e ancien Rouche à rejoindre la maison Mauve en 4 ans. A nouveau, c’est la déception du côté des supporters liégeois. Mais Imoh, dans sa grande bonté, a décidé de publier cette lettre. Du baume au cœur, à la sauce foot-business.
Chères amies, chers amis
C’est avec surprise qu’hier, j’ai appris mon transfert à Anderlecht. Enfin je veux dire, je décide encore de ma carrière, hein. On m’avait promis l’Allemagne, l’Angleterre, l’Espagne ou même la France. Mais bon, Neerpede c’est bien aussi. Il parait.
Je sais ce que le Standard m’a apporté. C’est lui qui m’a donné ma chance. Alors que le Club de Bruges (que je n’apprécie pas jusqu’au jour où il me donnera un contrat juteux) n’a pas voulu de moi. C’est lui qui m’a lancé dans le grand bain de la D1. Faisant de moi un attaquant redoutable dans ce championnat tout pourri. J’ai même acquis le statut de joueur désiré par des clubs qataris. Un rêve de gosse.
Et en janvier, c’est aussi le Standard qui m’a sorti de là. Il faut dire que le Qatar, ça fait plaisir à la fiche de paye. Mais c’est tout. Alors quand j’ai eu besoin du Standard, il a été là pour moi. J’aurais aimé lui renvoyer la balle. Mais, comme sur le terrain, j’ai dû la jouer solo et la pousser au fond.
Et puis, je n’oublie pas ce public fabuleux. Qui n’a eu de cesse, durant mes années à Liège, de chanter « Imoh Ezekiel oh oh oh oh oh oh ». Je l’aime bien, ça reste dans la tête comme un club dans un cœur. J’espère qu’Anderlecht a aussi transféré cette chanson, en fait.
Mais aujourd’hui, j’ai dû faire un choix: faire une nouvelle saison en Division 1 belge ou faire une nouvelle saison en Division 1 belge AVEC un passeport pour l’Angleterre à la clé à la fin de saison. Mais ça je ne dois pas en parler. Et comme seule condition, porter du Mauve. Sur le coup, j’ai dit oui. Sans trop me poser de question.
C’est seulement après, lorsque j’ai vu les réactions de mes amis rouches que j’ai compris. On me traite de traitre, de Judas, de mots que je ne comprends pas. Alors que finalement, j’ai juste obéis à mon agent et à mon club propriétaire. Depuis quand un joueur de foot prend-t-il ses décisions lui-même ?
Je suis désormais un joueur d’Anderlecht. Vous devez vous y faire, comme moi. Fini le bruit dans le stade. Fini les pétards et les fumigènes après deux matches nuls. Fini Roland Duchâtelet. Mais je vois le positif: moi qui ne parle pas le français, je comprendrai enfin les chants des supporters. Enfin, le chant. « We are Anderlecht »: facile à retenir en plus. Pas comme les « Tousensenbtousenseb-hé-hé » ou « Bruselruselontencu » dont je n’ai jamais compris la signification.
Même si certains sont en colère, j’espère que beaucoup sont contents pour moi. Je franchis un vrai palier. Je rejoins un grand championnat. Un club qui remporte des trophées chaque année. Qui joue la Ligue des Champions. « Le meilleur de Belgique », comme j’ai dit. Et où j’aurai ma place à coup sûr. Je suis censé remplacé un « mi trop vite » à la pointe de l’attaque. Ça tombe bien, la vitesse, c’est ma spécialité.
Mes nouveaux amis et supporters mauves se sont déjà montrés très sympathiques. On me compare à un certain Zorro ou Cyril Lignac, je n’ai pas très bien compris. Je ne sais pas qui il est, mais je suis content d’être déjà assimilé à une légende de ce club.
Vous savez comme j’ai toujours aimé les Clasicos. Et bien, mettez-vous à ma place: tous les jours, je vais affronter des Anderlechtois. Tous les jours, je vais mettre des buts à Silvio Proto. Tous les jours, je vais pouvoir dribbler Olivier Deschacht. Tous les jours, je pourrai prendre de vitesse Anthony Vanden Borre. C’est ça aussi, voir le positif.
Bref, une page se tourne les amis. Je vous demande une seule chose: gardez en mémoire tous les bons moments passés ensemble. Et mes buts contre ces s… de Mauves. Dites-vous que tout cela aurait pu être pire. J’aurais pu signer à Anderlecht, par exemple.
De mon côté, je ne garderai que de bons souvenirs de vous et votre club de loos… de votre club prestigieux. En principe, nous devrions nous retrouver deux fois cette saison. J’en suis impatient, comme de découvrir quel accueil grandiose vous allez me réserver. Mais SVP, ne faites pas trop de frais, je me passerai de tifo. Seuls les grands, comme mon nouveau copain Steven, le mérite.
Je ne peux vous promettre d’à nouveau porter le maillot du Standard. Mais Sclessin, comme je l’ai déclaré il y a peu, c’est ma maison. Et je ferai de mon mieux, cette saison, pour à nouveau faire trembler ses filets.
Amitiés sportives,
Imoh EZEKIEL
Joueur de Al-Arabi de passage par le Sporting d’Anderlecht après un prêt au Standard mais espérant secrètement jouer en Angleterre dans 6 mois si mes agents sont d’accord.
Source : http://quatriememitemps.com/2015/07/22/lettre-ouverte-dimoh-ezekiel-aux-supporters-du-standard/
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Une réponse à Lettre ouverte d’Imoh Ezekiel aux supporters du Standard
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Judaaaaaaaa
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