L’été de tous les changements

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Si le changement de président avec l’arrivée de Bruno Venanzi aux commandes reste l’élément le plus marquant de l’été rouche, il ne s’agit pas du seul changement intervenu à Sclessin ces dernières semaines. Refonte du l’organigramme, nouveau trio d’entraîneurs, rationalisation du noyau A et projets pour le stade : le Standard bouge à beaucoup de niveaux.

Un triumvirat à la tête du club

«Axel Lawarée devient directeur sportif et Bob Claes directeur général, de sorte que nous allons former un triumvirat à la tête du club», a expliqué Bruno Venanzi, samedi, en Autriche.

En deux mois, le nouveau président a imprimé sa «patte». Et il s’inscrit de plus en plus en rupture avec un prédécesseur qui avait du mal à réellement collaborer avec les autres.

Ancien directeur marketing, le Limbourgeois Bob Claes, arrivé avec Roland Duchâtelet en 2011, mais proche du nouveau patron rouche, avait créé pas mal de contacts, y compris avec les autres clubs de Pro League. Son rôle évolue et c’est un nouveau venu, Alexandre Grosjean (directeur des ventes chez Proximus jusqu’au 1er septembre), qui devient directeur commercial et communication.

Quant à Axel Lawarée, ex-conseiller sportif, «il aura la tutelle sur tout ce qui touche aux joueurs: noyau A, stagiaires pros (ces jeunes aux portes de l’équipe première ou fraîchement arrivés dans le noyau A et qui ont un vestiaire différent des joueurs confirmés, à l’Académie), et sur l’Académie, dont Christophe Dessy reste le directeur. »

Pierre Locht, qui combinait les rôles de team-manager et juriste, devient directeur juridique. Philippe Gilis (financier) et Pierre Jacquet (ressources humaines) restent en place. Sacha Feytongs reste responable des infrastructures, et Christian Hanon, de la sécurité.

Un trio d’entraîneurs qui prend ses marques

Nouvel entraîneur principal, nouvel adjoint et nouveau T3: ici aussi, il y a du neuf, même si Jos Beckx (gardiens) et Carlos Rodriguez (préparateur physique) sont restés en place.

Slavo Muslin arrivait auréolé d’une réputation rigoriste. Le Serbe de 62 ans, toujours le sourire aux lèvres, parle beaucoup, crie parfois, et sait passer une «soufflante» quand il le faut, comme lorsqu’il a rappelé aux jeunes que «si on donne rendez-vous pour partir à 9h45, ce n’est pas pour que tout le monde arrive à 9h44, mais dix minutes plus tôt, surtout vous».

Aux côtés de lui, on retrouve son fidèle adjoint biélorusse, Sergei Gurenko (photo) et le tout nouveau venu, Éric Deflandre (photo)… qui avait été à deux doigts de devenir T2 à Malines il y a un an. Le Liégeois de 42 ans n’a pas hésité à accepter le poste qu’avait finalement refusé Vuko. «J’avais prévenu en arrivant chez les jeunes, il y a trois ans, que mon objectif était d’intégrer l’encadrement d’une équipe pro», explique celui qui dispose de la licence UEFA A et B et va passer la licence Pro cette année, et veut «apprendre avant d’envisager un poste de T1».

Muslin donnera également certains entraînements aux «stagiaires». Un noyau espoir qui s’entraîne désormais en 4-3-3 comme l’équipe A. «L’objectif, c’est que n’importe quel jeune puisse intégrer le noyau A directement, et connaisse donc le dispositif tactique », explique Lawarée.

Une masse salariale qui se réduit

Depuis l’arrivée de Roland Duchâtelet, la masse salariale a gonflé, passant de 17 à 24 millions€ lors du dernier exercice (2013-14).

Avoir sous contrat une quarantaine de joueurs, même prêtés, grevait les finances du club. Depuis deux mois, le Standard rationalise les choses. «Je ne suis pas du style à transférer dix joueurs pour me vanter ensuite d’avoir réussi un coup en en revendant un plus cher», a prévenu Bruno Venanzi.

Bulot, Buyens, Biton, Viera, Ono, Louis, Stam, Verbeek n’entraient pas dans les plans de Muslin et sont partis. Au moins, ils ne coûteront plus. Comme De Camargo, qui disposait d’un salaire avoisinant le million (Genk). Restent Ajdarevic, Lumanza (en test en Norvège) et Oztürk, qui doivent trouver un nouveau club, même si ce dernier pourrait rester. Plutôt que d’avoir un banc peuplé de gros contrats qui amènent peu, le Standard a dédoublé ses postes avec beaucoup de jeunes. L’argent des départs de Carcela (Benfica) et Mpoku (prêté à Chievo) a été utilisé pour enrôler Santini et Yattara. Il faudra également voir comment se conclut la saga Mujangi Bia. «On verra à notre retour de stage si son état d’esprit a changé, a expliqué un Bruno Venanzi moins définitif que son T1 à ce sujet. Je suis optimiste de ce côté. Et il est encore sous contrat pour trois ans.»

34 000 places dans les 3 ans

Samedi, Bruno Venanzi a évoqué ses idées pour Sclessin. «J’aimerais présenter le projet vers novembre-décembre et que cela se fasse d’ici trois ans».

Le Standard louerait des bureaux dans la T3 et réfléchit à «fermer les deux virages vides du stade avec des tribunes, et implanter du commerce à l’arrière de celles-ci». « Ce qui amènerait 3 500 places supplémentaires par virage», explique Bob Claes, soit une capacité totale de 34 000. «Nous n’avons ni l’envie, ni les moyens de détruire et reconstruire le stade», précise celui qui a beaucoup d’estime pour ce qui s’est fait à Gand et aimerait que les tribunes du stade Dufrasne soient «moins cloisonnées ».

Niveau parkings également, il y aura du changement, puisque le futur tram liégeois pourrait réduire de moitié le parking C, celui du terril. Mais des solutions existent déjà rues Solvay et de la Centrale.

 

 

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