Le président du Standard, Bruno Venanzi, est actuellement présent à Cannes pour y finaliser le montage du nouveau stade des « Rouches » et de ses abords.
Au traditionnel lunch professionnel organisé au golf de Mougins par le Groupement de redéploiement économique (GRE) de la province de Liège comme sur la Croisette voisine, un nouvel invité vedette attire les regards depuis mardi: le couple Bruno Venanzi et sa compagne, notaire de profession. Le président du Standard de Liège est présent au Mipim cette année avec un projet immobilier sous le bras: celui du redéveloppement du stade de Sclessin, qui se précise à grands pas.
Si ce projet de reconstruction et d’agrandissement attise déjà l’attention de la presse locale et sportive depuis près de deux ans, le programme est aujourd’hui affiné. Et le Mipim 2018 était l’occasion de rencontrer tous les acteurs locaux – publics et privés – concernés par le dossier. « Au-delà de l’agrandissement et de la fermeture du stade, un des enjeux majeurs dont on cerne souvent mal l’impact, ce sont les enjeux prioritaires de flux et de mobilité. Et là, on n’a aucun droit à l’erreur: il faut tout anticiper avec les architectes, les sociétés de transport et les édiles communaux. Au-delà de la qualité et de la nécessité du programme immobilier proprement dit, la ligne de tram et l’emplacement du terminus par rapport à la nouvelle esplanade périphérique sont des enjeux majeurs », insiste Bruno Venanzi.
« Le terrain de la rue de la Centrale est classé en ‘service public’ au plan de secteur. La zone est peu identifiable en termes de fonctionnalités et le quartier manque de visibilité et de qualité d’aménagement. Le réaménagement de l’îlot du stade représente donc un enjeu pour ses propriétaires mais aussi pour la ville de Liège et la région », pose Pierre-Maurice Wéry (Assar Architects), un des porteurs du dossier. Celui-ci a d’ailleurs prévu trois hypothèses ‘mobilité’ dans l’étude d’incidences initiée en décembre et qui devrait être achevée en mai.
L’ex-président de la société Lampiris est également à Cannes pour rencontrer des partenaires privés qui occuperont l’espace et permettront de le cofinancer. « Sur les quelque 15.000 m² prévus, il faut compter avec la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Liège-Verviers-Namur, qui a déjà logé ses bureaux dans l’enceinte du stade. Un investisseur prendra en charge les 12.000 m² restants: une société privée est d’ailleurs sur le point de signer pour une bonne partie de ces espaces », indique un proche du dossier présent à Cannes.
Pour boucler la boucle rouge, on ajoutera au menu
• une moyenne surface commerciale de 1.500 m² (rue Ernest Solvay)
• une zone horeca avec restaurant-brasserie
• une crèche pour 20 à 30 enfants
• une salle de conférences convertible en salle de presse (+-100 m²)
• un espace wellness lié à la CCI
Quant au volet parkings, il offrira quelque 1.200 places. Celui sous l’esplanade (+/- 550 places) sera affecté aux fonctions diverses présentes en permanence sur le site. « En complément, un parking ‘silo’ de +/- 650 places pourrait servir de P +R pour le tram. Un appel d’offres a été lancé récemment par la SWRT », précise Pierre-Maurice Wéry.