Un gardien a moins le droit à l’erreur que tout autre sur un terrain. La loi du foot est d’autant plus cruelle pour Jean-François Gillet qui a encaissé un but sur sa seule intervention ratée du Clasico. Trois jours après la défaite à l’Ajax où il avait livré une belle prestation (sans responsabilité sur le but de Dolberg), ce premier Clasico de sa longue carrière débouche sur une énorme frustration.
Dans la zone mixte de l’ArenA, Jean-François Gillet avait évoqué son énorme motivation à l’idée de disputer le choc traditionnel du championnat de Belgique. Seul le résultat de ce deuxième match de poule de l’Europa League venait gâcher le bilan final de sa propre prestation où il avait largement maintenu le Standard dans le match avant une deuxième mi-temps dominée par les Liégeois, hormis quelques contre-attaques ajacides annihilées… par Gillet lui-même. À l’exception du but contre Celta Vigo, cela faisait plusieurs semaines que le gardien liégeois se montrait à la hauteur de son statut de numéro 1 entre les perches liégeoises, malgré la concurrence de Guillaume Hubert. En championnat, le Standard restait sur trois matches d’affilée sans encaisser (Genk, Lokeren et Eupen). Mieux, avant cette 9e journée de Jupiler Pro League, le 3e gardien des Diables rouges au dernier Euro était même en tête du classement particulier des clean sheets en championnat avec 5 matches où il avait gardé ses filets inviolés (Saint-Trond et Charleroi en plus des trois matches cités précédemment).
«Sur le but de Teodorczyk, je vois qu’il est libre : j’aurais mieux fait de rester sur ma ligne »
À l’issue du Clasico, il reste le leader devant Anthony Moris (qui a aussi encaissé hier soir contre Genk) mais la consolation est (très) mince. Avec Malines, il avait réussi l’exploit d’arrêter trois penalties. Hier soir, il a cru longtemps qu’il était reparti pour une soirée en état de grâce. Outre deux occasions annulées pour hors-jeu (sur lesquelles il s’était montré aussi intraitable), Jean-François Gillet avait sorti le grand jeu sur tous les tirs cadrés du Sporting tant en première mi-temps (Chipciu, Kara et Stanciu) qu’en seconde mitemps (à nouveau Chipciu) où il a été nettement plus spectateur. «Nous avons souffert en première mi-temps », glissait-il après le coup de sifflet final. «Mais nous avons poussé après le repos, nous heurtant au bloc anderlechtois. Si tu ne peux pas gagner ce genre de match, tu dois faire en sorte de ne pas le perdre… » Tout est tombé à l’eau avec ce corner à la 79e sur lequel Laifis (légèrement poussé par Teodorczyk), puis Jean-François Gillet perdent le duel aérien face au Polonais qui en a profité pour inscrire son 5e but en championnat… «On ne devait pas encaisser sur cette phase. Le gars était libre, j’y suis allé mais j’aurais dû rester sur ma ligne… ».
Le langage corporel durant les dix dernières minutes (qui rappelait celui de Griezmann en finale de la Champions League après son penalty raté) et le masque fermé à l’interview trahissait l’énorme frustration après deux grosses rencontres soldées par un zéro pointé par la plus petite des marges. « Cette défaite va laisser quelques traces. On a quinze jours devant nous pour travailler, il ne faut pas non plus se laisser accabler par ce résultat. ».
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