Titularisés pour la première fois par le coach serbe, Reginal Goreux, Corentin Fiore et Beni Badibanga n’ont pas répondu à l’attente. C’est d’autant plus regrettable qu’ils sont un peu l’image du centre de formation dans le groupe actuel.
Un match de Coupe contre une D1 amateurs doit forcément servir de laboratoire pour un coach à peine arrivé dans un club et qui doit encore se forger une opinion bien précise du groupe en sa possession. Mercredi soir, Aleksandar Jankovic a voulu voir à l’œuvre quatre joueurs qu’il n’avait pas encore titularisé depuis son arrivée : Reginal Goreux, Corentin Fiore, Beni Badibanga et Orlando Sa. Le moins qu’on puisse écrire, même si c’est dans une moindre mesure en ce qui concerne le dernier, c’est qu’ils ont sans doute perdu beaucoup de crédit en Campine. Et c’est d’autant plus regrettable qu’ils font tous partie de l’école liégeoise, Goreux ayant fait toute sa formation à Sclessin alors que Fiore et Badibanga y sont arrivés à 15 ans.
En montant sur la pelouse, Reginal Goreux avait déjà reçu un premier « camouflet ». En l’absence de Trebel, le brassard de capitaine enroulait le bras d’Alexander Scholz. Pourtant, au moment de se réunir en cercle avant le début de la rencontre, c’est le Haïtien qui s’adressait au groupe. Quand Yannick Ferrera était coach du Standard, et à l’exception de la Supercoupe, Goreux a reçu 100 % de temps de jeu. En lui accordant perpétuellement sa confiance, le technicien bruxellois espérait sans doute que l’arrière droit allait retrouver le niveau qui était le sien les premières semaines après son retour à Sclessin. Las, l’enfant du club est physiquement présent sur le terrain mais évolue comme si sa tête était perturbée par des éléments extérieurs. Or, comme il a précisément fait toutes ses classes à Liège, il devient plus facilement une tête de turc quand ses prestations ne sont pas à la hauteur des espérances de sa direction.
Corentin Fiore a lui aussi été formé sur le tard à l’Académie Robert Louis-Dreyfus. La saison dernière, il a réellement lancé sa carrière quand Yannick Ferrera l’a confirmé au poste d’arrière gauche où il a supplanté Darwin Andrade. Tout le monde s’attendait donc à le voir repartir de plus belle cette saison. « Mais l’année de la confirmation est la plus difficile » avouait-il mardi après-midi. Et c’est bien le cas. Sans doute aussi parce qu’il n’a pas réalisé la préparation la plus aboutie qui soit cet été. En tentant de rattraper son retard, il a longtemps cherché à retrouver ses sensations. Il a loupé la Supercoupe et le premier match de la saison à Westerlo. Mais ensuite, il a retrouvé sa place jusqu’à l’arrivée de Jankovic qui lui a préféré Andrade. Est-ce ce manque de confiance qui l’a perturbé ? Toujours est-il que sa prestation n’a pas dû plaire à son coach qui l’a même remplacé par Elderson, un… autre arrière gauche.
« Pour casser la défense de Geel, Badibanga ne m’a pas convaincu. Mais cela ne sert à rien de pointer un joueur en particulier »
À l’évidence, si Fiore ne joue plus pour l’instant, il ne le doit qu’à ses performances sur le terrain ! Que dire enfin de Beni Badibanga. Il n’entrait pas du tout dans les plans de Yannick Ferrera à un point tel que la direction a tenté de le prêter en fin de mercato tout en gardant un œil attentif sur lui. La transaction n’ayant pas abouti, le gamin de 20 ans est resté en bord de Meuse pour affronter une solide concurrence sur les flancs (Dossevi, Dompé, Edmilson, Legear). Pourtant, Jankovic a souhaité le voir en action. A Lokeren d’abord, pendant neuf minutes.
C’était dimanche. Le lendemain, sous les yeux de son coach mais aussi de toute la direction sportive du club, il disputait une mi-temps avec les Espoirs contre Anderlecht. Sur un f lanc. Et 48 heures plus tard, à Geel, c’est en soutien d’Orlando Sa qu’il était titularisé. « Je voulais qu’il plonge dans les espaces pour casser la défense à cinq de Geel, regrette Jankovic. Toutefois, il ne m’a pas convaincu. Mais cela ne sert à rien de pointer un joueur en particulier. » En public, non. Dans l’intimité du vestiaire, sans doute. Mais sur les prochaines feuilles de matches, certainement…
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Une réponse à L’école liégeoise a perdu du crédit à Geel
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Vraiment trop injuste, pour nos jeunes pousses sorties tout droit de l’école ! Ok, Goreux n’y est plus trop, mais que dire de Fioré ? Ce dernier n’a jamais déçu, n’est jamais passé au travers de son match, et on le relance dans une rencontre « piège », pour ensuite lui faire porter le chapeau, alors que c’est toute l’équipe qui est passée à côté de son sujet ….. Moche, vraiment, pour ce garcon.
Bientôt, nous n’aurons plus que 11 étrangers sur le terrain, hélas…..