L’arrivée de Michel Preud’homme, le départ de Ricardo Sa Pinto, le nouvel organigramme, les futurs transferts, Bruno Venanzi se met à table et se confie. Interview exclusive.
Bruno Venanzi à propos…
…de l’arrivée de Michel Preud’homme : « Les premiers contacts remontent au moins de septembre 2017. On se connaissait, mais peu. Ce n’est que quand je me suis rendu à Bordeaux qu’on a véritablement échangé nos points de vue sur le foot, et sur plein de choses ; j’ai vu que ça matchait entre nous. À ce moment-là, je n’envisageais pas son arrivée dans le club car il m’avait clairement dit qu’il voulait aller au bout de son année sabbatique. À partir de novembre, j’ai senti qu’il avait à nouveau faim de foot. Je pense, et je m’en suis rendu compte, que personne n’arrive à vraiment quitter le foot, c’est terrible. Tout le monde fait tout pour y rester. Il y a un côté addictif, ça devient une drogue. J’ai senti cette envie chez lui et son grand amour du Standard, ça je l’ai senti dès notre première rencontre. Cette fibre était incroyable. Je sais que quand le Standard a battu Bruges (2-0) en décembre 2016, et que les supporters se sont mis à chanter » Allez Michel chante avec nous « , il était très touché par ça, ça le blessait. Je sentais aussi que s’il reprenait du service, ce ne serait pas du court terme, ça il n’en avait plus envie. Il m’a dit directement : Le projet Standard m’intéresse pour autant que ça soit avec toi et sur du long terme mais il y a deux projets où je laisse la porte ouverte, c’est Bordeaux et l’équipe nationale. »
…de Ricardo Sa Pinto : « Michel m’a toujours dit, même quand on était arrivés à un accord : Je te laisse une porte ouverte.Si tu choisis de garder Ricardo, on déchire notre accord. Et c’est vrai que je discutais avec Ricardo. Tant que ce n’est pas signé officiellement, c’est une mesure de prudence, de bonne gestion. Et d’autre part, si Ricardo a été particulier, qu’il n’a pas toujours été le plus facile à gérer, quand tu regardes les résultats, il n’y avait rien à dire et puis il était automatiquement prolongé car il avait qualifié l’équipe pour les play-offs 1. Mais il estimait qu’il méritait un meilleur contrat que celui qu’il avait jusque-là, qui était déjà très intéressant, j’ai donc négocié. Dans mon esprit, pour le moyen et le long terme, Michel Preud’homme est le meilleur choix que je puisse faire. Ricardo s’est avéré être le meilleur choix pour le court terme car il a su fédérer autour de lui. »
…de Mehdi Bayat et Charleroi : » Être le premier club wallon, ça ne m’intéresse pas, c’est être le premier club belge qui m’intéresse. Et nous avons encore beaucoup de travail pour y arriver. L’an prochain, je ne veux plus connaître la même saison où l’on se qualifie pour les play-offs 1 lors de la deuxième mi-temps de la dernière journée de la phase classique. »
…de Junior Edmilson : « Tout le monde au club veut qu’il reste y compris Michel. Michel adore Junior !Le garder sans le prolonger ? Garder quelqu’un comme Junior peut peut-être te permettre de gagner le titre et d’accéder directement en Ligue des Champions. Il ne faut pas toujours regarder uniquement l’argent de la vente mais aussi la plus-value sportive que le joueur peut vous apporter. On ne va en tout cas pas perdre 3-4 joueurs cadres cet été. »
… des finances : « Il y a eu l’été dernier une très grosse prise de risque suite à de lourds investissements. J’ai quand même remis dix millions d’euros dans le club pour effectuer une augmentation de capital. Il ne fallait pas se planter. Aujourd’hui, on est en équilibre. Et je ne vais pas remettre dix millions d’euros chaque année. Notre budget maximum pour un transfert tourne autour de trois millions d’euros. Même si on n’est pas définitivement fermé. Mais je ne vais pas faire un transfert de dix millions comme Stanciu même si on devait aller en Ligue des Champions. Ça n’entre pas dans notre politique. »
Par Thomas Bricmont
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Propos remplis de bon sens. Il faudrait peut-être vous confier plus souvent, Mr le Président.
Il etait aussî crique quand il parlait trop mais on est en belgique
Exact, Rouchpol, mais il doit parler de manière plus réfléchie, pas à tort et à travers, car le moindre mot « laché » fait l’effet d’une bombe en Belgique, comme tu dis