Le tacle de Bölöni: « Le Standard voulait un jeune entraîneur l’an dernier et moi je voulais des dirigeants qui savent conduire un club »

Dimanche après-midi, le Standard de Liège a essuyé sa première défaite à domicile de la saison face à l’Antwerp dans le cadre de la quatorzième journée du championnat de Belgique (0-2).

Les Anversois se sont imposés à Sclessin avec une équipe composée, au coup d’envoi, de six anciens Rouches (Bolingi, Van Damme, Arslanagic, Bolat, Mbokani et Opare).

Laszlo Bölöni, entraineur de la formation anversoise, a réussi un coup de maître au Standard, club avec lequel il a été champion en 2009 et qu’il aurait, selon certaines rumeurs, pu rejoindre l’an dernier.

« Il y a toujours des sentiments quand tu reviens au Standard. Il y a eu des bruits d’un retour à Liège mais il faut oublier cela. Entre parenthèses, la direction du Standard a voulu l’an dernier un jeune entraîneur et il l’a eu (avec Ricardo Sa Pinto, ndlr) et moi je voulais des dirigeants qui savaient bien conduire et bâtir un club. Tous les deux, on a eu ce qu’on voulait. Voilà, c’est un petit tacle (sourire) », confie le coach roumain du Matricule n°1.

En ce qui concerne ses relations avec MPH, même si la poignée de mains semblait bien froide avant le match entre le Standard et l’Antwerp, Laszlo Bölöni est catégorique : « J’ai plus que du respect pour Michel Preud’homme. Je m’entends bien avec et je suis proche de lui« .

Moi, j’ai appris que quand tu fais une causerie, les joueurs retiennent seulement 30% de ce que tu dis…

L’an passé, l’Antwerp a raté de peu les Play-offs I. Actuellement, les Anversois sont troisièmes et ne pas atteindre le top 6 serait décevant. Laszlo Bölöni temporise : « On a avancé rapidement, peut-être trop rapidement. On dit aujourd’hui qu’on doit être en POI. On oublie qu’on est monté en D1 il y a à peine un an et demi. Si on avait atteint les POI l’an dernier, cela aurait été l’équivalent de remporter le championnat« .

L’Antwerp est une équipe rusée à l’image de son entraîneur. La perte de temps était notamment importante lors du choc au Standard.  » La consigne est de mettre un rythme de jeu qui nous convient. Le rythme parfois trop élevé ne nous convient pas. Je vous affirme que dans un club qui joue en bleu (de toute évidence il pense au FC Bruges, ndlr), il y a pire. Il y a deux joueurs qu’on ne peut pas toucher mais je ne donnerai pas de noms (sourire) » souligne-t-il.

« Je travaille beaucoup la tactique dans les deux sens, offensif et défensif. Le spectacle vient toutefois de la spontanéité et du savoir-faire. Moi, j’ai appris que quand tu fais une causerie, les joueurs retiennent seulement 30% de ce que tu dis. Les causeries de 45 minutes ou 1 heure, cela ne sert à rien. La tactique, c’est quelque chose qui se construit doucement. Je ne vais pas leur apprendre de faire telle ou telle chose pendant la causerie une heure avant le match. Ce sont plutôt des petits rappels et des motivations », révèle le stratège de l’Antwerp.

Mon rêve ? Assister à un spectacle de … Stromae !

Et de conclure avec l’humour qui le caractérise : « J’ai un rêve ici en Belgique et cela ne concerne pas le football. Ce serait d’assister à un spectacle de Stromae mais il ne fait plus de spectacle. Je l’admire. »

 

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