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Gand va toucher le pactole grâce à son beau parcours en Champions League. A terme, cela va bouleverser la hiérarchie belge.
Gand va toucher le pactole grâce à son beau parcours en Champions League. A terme, cela va bouleverser la hiérarchie belge.
Hein Vanhaezebrouck accueille les succès de La Gantoise avec une sérénité remarquable. Alors qu’il déborde d’assurance, qu’il s’est souvent heurté à d’autres durant sa carrière, voulant toujours avoir raison, le voilà maintenant réservé. Après la qualification historique des Buffalos pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, Vanhaezebrouck a évoqué le risque de décompression, affirmant aborder les semaines les plus difficiles de son mandat.
Il est réaliste, il reste les pieds sur terre. La liesse qui entoure La Gantoise a pris des formes si grotesques qu’on en perd tout sens de la nuance. On a entendu dire un peu partout que les Gantois pouvaient désormais battre n’importe qui. Cette euphorie est incompréhensible. Même les analystes en remettent une couche et certains racontent n’importe quoi. Ainsi Mario Been trouvait-il que Vanhaezebrouck aurait pu afficher plus de satisfaction une fois la qualification en poche. Ceux qui n’ont quasiment rien prouvé au poste d’entraîneur feraient mieux de garder pour eux leurs commentaires sur l’attitude de quelqu’un qui a réussi un exploit européen.
Les 25 millions d’euros que Gand va percevoir grâce au pactole de la Ligue des Champions vont, à terme, bouleverser la hiérarchie du football belge. La Gantoise est déjà considérée partout comme un modèle économique. Avec un manager aussi économe que Michel Louwagie, le club ne court pas de risques financiers. Jeudi matin, après une nuit de fête, Ivan De Witte a rappelé que le club avait une dette de 23 millions en 2000, quand il a accédé à sa présidence. Il n’oubliera jamais ce traumatisme.
Anderlecht et le Club Bruges ne doivent pas être heureux de la montée en puissance de La Gantoise. Les Mauves passent certes l’hiver en Europe mais l’Europa League n’est qu’une pâle copie du bal des champions. Ils ne développent pas non plus de football-champagne. Après chaque moins bonne prestation, Besnik Hasi, désormais pris pour cible par les supporters, doit bien constater qu’il y a un problème de mentalité.
L’affolement de l’équipe en possession de balle est plus grave. Dans ce cas précis, c’est la faute de l’entraîneur. Le Club Bruges a également affiché son impuissance avant de paraître prendre le bon pli, signant un 18/18, avant de revivre une semaine noire. L’apathie de l’équipe en première mi-temps à Midtjylland était inquiétante. Le Club a achevé sa campagne européenne avec un goal-average de 4-11. Et dimanche, au Standard, il a échappé à une raclée. La stabilité défensive sur laquelle il s’appuyait depuis quelques semaines s’est envolée. Michel Preud’homme, un vainqueur-né, ne trouve pas de remède pour bannir ce laxisme périodique. Dans ce type de matches, le Club manque également de force dans les duels et, surtout, de résistance mentale. Il est loin le temps où les footballeurs brugeois se corrigeaient eux-mêmes sur le terrain.
« Le Standard est une certitude pour les PO1 »
Ce championnat connaît de multiples rebondissements. Il est tout sauf régulier. On en veut pour preuve que le sixième n’a même pas la moitié des points (25 sur 57). La Gantoise constitue une exception, de même qu’Ostende, qui s’est rattrapé dimanche à Anderlecht de son faux-pas contre Saint-Trond.
Grâce à un football rapide et agressif, le Standard a rejoint les parages des PO1. Dimanche, par moments, il a balayé le Club Bruges. Il y a deux mois, battu à domicile par Westerlo, la phalange liégeoise avait touché le fond du classement. Yannick Ferrera a le mérite d’avoir gardé la tête froide, dans cet environnement volcanique, alors qu’il n’avait pris qu’un point sur quinze. Il a compris qu’il devait avant tout organiser la défense. A partir de là, le Standard joue désormais avec feu et flair. En ce sens, il constitue une certitude pour les PO1.
Le 13 juin, quand ils entameront l’EURO contre l’Italie, les Diables Rouges auront intérêt à être affûtés. Il faut toutefois relativiser la lourdeur du tirage au sort. Seules huit formations sur 24 ne passeront pas le premier tour. Il serait dramatique que le numéro un mondial fasse partie de ces huit malheureux.
On peut se perdre en conjectures sur l’identité de l’adversaire en huitièmes de finale. C’est totalement imprévisible. Ce genre de tournoi est toujours le théâtre de rebondissements. Comme au Mondial brésilien, qui a vu l’Espagne, tenante du titre, éliminée à l’issue du premier tour.
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