Chers supporters,
Pour moi, ça faisait longtemps que je n’avais plus mis les pieds au stade, et ce retour « aux sources », si je puis dire, après plusieurs mois d’absence pour diverses raisons, fut accueilli comme une bouffée d’oxygène malgré la canicule qui sévissait encore en soirée. On a beau être abonné à foot-tv, bien assis dans son fauteuil, vivre une rencontre en live, entouré de tous les supporters ivres de bonheur et criant leur ferveur, c’est tout de même autre chose.
Certes, la chaleur avait de quoi faire réfléchir quelques-uns, mais, finalement, seule les voitures pourvues d’air conditionné était le seul vrai refuge pour nous permettre de récupérer après une éprouvante journée, alors que le stade himself n’était pas trop étouffé par la température, surtout en soirée.
Sinon, en quelques mois, j’ai pu me rendre compte que rien ici n’avait vraiment changé.
Il y a toujours autant de monde rassemblé devant les bars, les snacks improvisés, agglutiné en petits groupes bien serrés, bruyants et bien occupés à discuter foot. Bref, toujours autant d’ambiance quoi, bonne enfant finalement et sans le moindre accrochage. C’est ça, finalement, le Standard.
Je serais moins circonspect par contre à l’encontre des files d’attente nécessaires devant les guichets du stade, afin de retirer les précieux « sésames ».
Dès mon arrivée, de longues files débordaient à même la route, faisant plusieurs mètres de long, et il était inutile d’espérer gagner quelques places, tant l’impatience gagnait déjà certains, profitant des moindres opportunités pour se faufiler.
Pardi, le risque de rater le début de rencontre était mince, étant arrivé plus d’une heure et quart avant le coup d’envoi.
Par contre, il était bien plus réel de ne pas avoir le temps de s’enfiler quelques bières, surtout par ce temps, pour certains….
Quoiqu’il en soit, les remarques fusaient de tous côtés, parlant ci-et-là d’un manque évident d’organisation.
Certes, il restait bien quelques guichets fermés, vacances pour le personnel oblige, et donc bien compréhensible, mais tout de même. Rester plus de 45 minutes pour progresser de 15 mètres, c’était long tout de même.
Finalement, arrivé à proximité du guichet, je compris la réelle explication d’une telle lenteur de service, alors qu’il devait suffire normalement de quelques secondes, voire une minute au pire, pour remettre les tickets après production des cartes d’identité et de supporter.
Cette lenteur tient en fait en un seul mot : « égoïsme », de quelques-uns.
En effet, et tout comme dans les salles d’attente chez le doc, les personnes, quoique ayant attendu de longues minutes ou plus, prennent tout leur temps une fois leur tour arrivé, sans s’occuper le moins du monde de ceux qui attendent encore.
C’est ainsi que j’ai pu voir nombre de supporters solliciter l’agent au guichet pour obtenir telle place plutôt qu’une autre, voir si tel bloc était encore disponible, ce qui, au final, prenait cinq bonnes minutes au lieu du temps nécessaire à la transaction. Invraisemblable !
Pour ma part, j’ai demandé une place n’importe où, déjà trop heureux d’en avoir une, et le tour était joué, ceux qui me suivaient étant trop content d’avoir aussi vite progressé dans la file….
Comme quoi, s’en prendre à la Direction, au manque d’organisation, est souvent une excuse un peu trop facile !
Cette « large » parenthèse mise à part, et une fois bien installé et placé, une vue aérienne étant finalement bien meilleure qu’au « ras des pâquerettes » pour visualiser une rencontre et se faire une idée plus précise du placement et des déplacements des joueurs, le coup d’envoi fut donné dans une ambiance « d’enfer », comme le veut la tradition à Sclessin.
Dès les premières minutes, nous pûmes constater que notre équipe n’avait rien à envier en maitrise technique et circulation du ballon, à notre illustre adversaire d’un soir, les nôtres prenant même très souvent l’avantage et se créant les plus belles, voire les seules occasions.
Hélas, une fois de plus, l’imprécision était au rendez-vous dans les derniers gestes, comme sur cette infiltration de notre « bulldozer » Luyindama, qui, après avoir fait le plus dur et éliminer plusieurs adversaires, adressa un centre …. Aux supporters en T3. Très dommageable et incompréhensible, vraiment.
Or, en face, c’était tout le contraire. Quoique plus timoré et dominé, sur deux actions à la précision chirurgicale, le mal était fait, et les nôtres étaient renvoyés au vestiaire avec un profond sentiment d’injustice, encore une fois. Peut-être les Dieux du stade avaient t’ils eux aussi perdu leur latin, confondant les nôtres avec ceux d’en face et ne sachant plus trop qui avantager, les Ajaccides nous ayant volé le « rouge et blanc », un comble, chez nous, dans nos installations.
Qu’à cela ne tienne, au vu du jeu déployé en 1ére mi-temps, et fort de l’exemple des diables face au Japon, la passion ne s’était pas envolée pour autant, la motivation non plus, et la remontée des acteurs sur le terrain fut accueillie comme il se doit.
A contrario, pourtant, ce sont les Ajaccides qui, cette fois, se montaient d’entrée de jeu les plus entreprenants, manquant à l’une ou l’autre occasion de porter le score à 0-3, voire 0-4.
Au lieu de ça, un éclair de Carcela remis le feu aux poudres, au terme d’un slalom ponctué d’un tir du gauche que seul notre Marocain maitrise aussi bien et a le secret.
La suite, vous la connaissez, notre équipe est revenue au score dans les ultimes instants, nos adversaires semblant s’essouffler au fil du match, preuve s’il en est que la préparation des nôtres a été bien menée par le staff.
Mais s’il est surtout une chose à retenir, à mes yeux, en dehors de notre imprécision à répétition en phase « terminale », ce fut l’apport d’un Djenepo, dès sa montée au jeu, de par sa vitesse et sa percussion, de même que celle d’Emond.
Au contraire de Polo, que j’ai jugé trop lent, trop bas et se compliquant surtout chaque fois la tâche en s’emmêlant les pieds dans ses dribles, le brillant Moussa fit très vite mousser l’arrière garde de l’Ajax, jouant beaucoup plus haut, osant davantage les provoquer et les pousser finalement à commettre l’irréparable.
J’aurais donc été bien curieux de voir l’équipe évoluer ainsi d’entrée de jeu, même si, comme dit précédemment, les adversaires semblaient être émoussés en fin de rencontre, ce constat facilitant certainement le rendement et l’efficacité des joueurs montés.
Autrement dit, comme le dit le coatch, que j’ai trouvé du reste étonnamment calme sur son banc, attitude à laquelle il ne nous avait guère habitué, pourvu que ça dure, tout espoir de qualification n’est pas perdu, au terme de ces 90 minutes.
L’exploit reste bel et bien possible là-bas, pour autant que les rares erreurs derrière ne soient pas répétées, que ceux d’en face ne soient pas dans un jour de grâce, et …. Que notre disposition sur le terrain privilégie cette fois la vitesse de réaction et la profondeur, tout en ajustant cette fois la « mire ».
Gérouche
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