Le mot de « Gerouche »: Le grand délire

Le mot de « Gerouche »: Le grand délire

Chers supporters,

Cette fois, il va falloir qu’on m’explique !

En effet, pour une des rares fois où j’étais au stade hier soir, cette saison, où j’étais parti presque les pieds lourds, étant convaincus que le Standard allait se prendre une correction face à une équipe de Bruges Hyper motivée et autrement déterminée, voire tout simplement plus forte, alors que la nôtre affichait à nouveau une défense décimée et replâtrée, je nous voyais mal émerger de ce nouveau test, sorte de match de la dernière chance. Alors, comment, dans ces conditions, avons-nous pu gagner ?

Il va falloir aussi qu’on m’explique comment une défense, essentiellement composée des joueurs décriés vu l’absence des titulaires et des droitiers, où les deux axiaux alignés étaient donc tous deux gauchers et faisaient ces derniers temps preuve d’’un laxisme exaspérant, que le back droit se nommait Réginal Goreux, méritant certes mais sur une voie de garage depuis l’entame de la saison, que le back gauche fut exclu après à peine trente minutes et que celui descendu à sa place, à savoir Miangue, ratait pratiquement tout ce qu’il touchait, comment donc cette défense a pu tenir un clean shit qui se refusait à Ochoa depuis longtemps, face à un tel rival, doté des meilleurs attaquants du championnat et ayant pour nom Diatta, Dennis, Wesley, Vörmer, Vanacken, soit autant de poisons pour une défense ?

Va encore falloir qu’on m’explique comment notre équipe, peu encline hier soir à faire le jeu, à partir vers l’avant et ratant systématiquement toutes ses relances ou presque, dégageant le plus souvent le ballon à l’aveugle vers l’avant,  au point d’être en réalité très mauvais, à se demander si nos joueurs avaient appris à jouer ensemble durant ces neuf  mois, comment  donc cette équipe a pu marquer deux buts sur à peine plus d’occasion ?

C’est qu’ils avaient l’air bien perdus devant, nos deux représentants qu’étaient Lestienne et Oularé, contraints le plus souvent à reculer pour toucher le ballon, notre entrejeu paraissant inexistant et incapable de faire le lien.

Décidément, à quoi ça tient, parfois, un match de foot !

Les meilleurs des deux, hier soir, n’ont certes pas gagné ! J’aimerais pouvoir vous dire le contraire, mais les faits, les images sont là pour en attester.

Bien sûr, comme explication, on pourra toujours avancer la « tactique » adoptée par MPH et son compère Emilio.

Vrai que, dès le début, on avait compris que ce duo avait décidé de bloquer les flans Brugeois, dédoublant ainsi Goreux par Bastien à droite, et procédant de même à gauche, avec les titularisations simultanées de Fay et Miangue, aligné un cran plus haut, la prestation du second cité n’ayant pas été une réussite, il faut bien le dire. Pour ma part, j’aurais plutôt inversé les rôles et placé Fay,  bien plus vif et  rapide, à hauteur de l’entrejeu.

On avait aussi compris que le grand Oulare, outre sa mission de garder le ballon devant, de maitriser le trafic aérien, serait commis à la garde de Wesley, du moins sur tous les coups francs Brugeois, et ils ont été légion du reste.

Bref, finalement, même si la possession et l’animation de jeu furent Brugeoise, le danger ne survint que rarement, à quelques exceptions près, Memo faisant le reste.

Et puis il y a eu ce pénalty, tombé de nulle part, et converti par Razvan ! Mieux, il y a eu ce coup franc extraordinaire, pourtant bien loin de la cage tenue par Horvath, et expédié tel un missile dans le coin du but par le même homme.

Deux secondes plus tôt, vous me croirez ou pas, j’avais dit à mon voisin qu’il y avait un trou comme une « maison », comme on dit, dans la défense Blauw en Zwarte, n’ayant pas pris la peine de placer un mur vu l’éloignement et indiquant très précisément l’endroit où il fallait frapper, ce qui fut fait.

Sorte de pressentiment, sans doute, car, visiblement, Marin avait vu la même chose.

Quoiqu’il en soit, ne boudons pas notre plaisir d’un soir. Les rouges ont enfin renoué avec la victoire et, peut-être, sauvé leur saison et leur troisième place. Comme quoi, avec notre équipe, les carottes ne sont jamais totalement cuites….

Dire toutefois, au risque de me répéter, que cette rencontre m’a enthousiasmé serait mentir, notre  jeu étant insuffisamment productif et inspiré.

Donc, oui, il y aura beaucoup de  travail en profondeur pour arriver à jouer comme Genk, le nouveau CHAMPION, que nous féliciterons au passage.

Question de coatching ou de qualité du noyau ? Probablement un peu des deux, je pense, et ce malgré l’aura et l’expérience de MPH, peut être surfait en fin de compte.

Enfin, tant que j’y suis à me poser toutes ces  questions de grand matin, il en est une autre qui m’interpelle plus encore.

Va aussi falloir qu’on m’explique comment, si d’aventure le FC Malines venait à être puni et rétrogradé, comme logiquement ça devrait être, que la 5ème place des playoffs serait apparemment qualificative pour l’Europe, sans passer par un match de barrage, cette rencontre supplémentaire  étant prévue uniquement pour la 4ème équipe classée ?

Ne serait-t-il pas plus juste que ce match de barrage soit en ce cas imposé au 5ème plutôt qu’au 4ème ?

Mieux encore, ne serait-t-il pas plus logique que ce soit l’équipe ayant été vaincue en coupe par Malines qui prenne sa place, plutôt que d’aller repêcher l’avant dernier classé des playoffs ?

Sans quoi, l’éthique serait une nouvelle fois bafouée et comme par hasard, profiterait une fois encore et bizarrement à un certain « ANDERSHIT », à moins que ceux-ci ne boivent le calice jusqu’à la lie et finissent finalement bon dernier, Gand pouvant parfaitement les battre lors du dernier match, dans leur Ghelamco Arena. Chose tout à fait possible au demeurant, malgré les récents progrés évident  affichés par les  mauves, mais constat tout aussi vrai pour les Buffalos.

Suite et fin donc, ce dimanche, avec un beau suspense à la clef, et en espérant que les Genkois ont abondamment fêté leur titre, comme nous même l’avions fait en 2008, nous faisant battre lors de l’ultime journée par les Krolos. L’amitié ou la complicité entre Clément et Preudh’omme aura-t-elle aussi son rôle à jouer, allé savoir, en football. Mais une chose est certaine, les « salopards » de Boloni n’auront pas eux non plus la partie plus facile du côté du Jan Breydel Stadion, les Brugeois revanchards étant j’imagine peu enclins à se faire battre une seconde fois d’affilée, surtout sur une pelouse qui leur réussit si bien, et voulant terminer leur belle saison sur une belle victoire.

Autrement dit, à l’heure actuel, si je devais désigner un favori pour la 3ème marche du podium, je nous y verrais mieux que les sociétaires du « Great Old ».

Votre serviteur, Gérouche

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