Le mot de « Gerouche »: INVRAISEMBLABLE SCENARIO

Chers supporters,

Pas plus tard qu’hier, je vous écrivais pour vous dire que mes apparitions seraient désormais plus ciblées et donc moins systématiques. Mais difficile, après la rencontre Européenne hier en soirée, de faire l’impasse et de ne pas vous confier mes sentiments « mitigés » après notre victoire un peu « surprise », il faut tout de même bien l’avouer.

Comme quoi, en football, rien n’est jamais acquis, ni perdu d’avance.

Très franchement, j’ai failli changer de chaîne, au terme de la 1ére mi-temps, tant le spectacle offert par nos couleurs était décevant.

Pas tellement par la bonne volonté des acteurs, nos joueurs ayant fait leur possible face à un adversaire de calibre CHAMPIONS league, comme l’avait laissé entrevoir Colins Fay dans ses déclarations d’avant match, mais surtout parce que, justement, le combat paraissait trop inégal, la formation Russe affichant des qualités que nous n’avions pas, de toute évidence.

Pour le même prix, autrement dit, la messe aurait dû être dite à la mi-temps, seule l’efficacité ayant fait défaut à nos rivaux.

Qui plus est, je ne me reconnaissais pas dans la composition alignée par MPH et Ferreira, ayant placé Medhi en pointe et Renaud sur le côté, l’ensemble manquant singulièrement de percussion vers l’avant.

Pardi, allez y comprendre quelque chose …. Le staff se plaint d’un manque d’attaquants disponibles, à juste titre et à leur corps défendant, et le seul que l’on a sous la main, on le fait jouer à la construction. Seul le positionnement de Fay, monté d’un cran mais sur son mauvais flan, hélas, constituait un choix intéressant à mes yeux, mais pour le reste.

Et puis, le miracle est arrivé, contre toute attente.

Déjà à la remontée sur le terrain, le repositionnement d’Emond dans l’axe aux côtés de Medhi et la montée de Djenepo pouvait laisser entrevoir de meilleures intentions.

Mais, honnêtement, il fallait être un doux rêveur pour croire que ces seuls changements allaient suffire à modifier la donne et rendre des couleurs à notre équipe qui ne semblait pas en mesure de prendre l’ascendant sur un tel adversaire.

Et pourtant, il y a eu ce coup de génie, un but venu de nulle part de cet incroyable et imprévisible Emond. QUEL BUT, à montrer dans toutes les écoles de foot, sur toutes les télés du monde.

Malgré cela, j’étais loin d’être rassuré, estimant que les Russes allaient se remettre à l’ouvrage et que cette frappe magique n’était qu’une éclaircie dans la grisaille et que nos adversaires allaient inévitablement nous punir, à un moment ou un autre.

De fait, les joueurs de Kraznodar, ce diable de Pereira en tête, repartirent vers l’avant, alternant les passes millimétrées et les appels en profondeur pour semer la terreur dans notre défense, qui tenait toutefois bon contre vents et marées, avec un Layfis impérial, un Luyindama cannibal, un Ochoa animal et plongeant tel un félin sur chaque ballon dangereux.

De notre côté, il y eut encore ce raid incroyable de Carcela, lancé seul en profondeur et dont le tir du droit échoua sur le piquet de la cage adverse. C’était marqué pas de chance, bien qu’il eut été inconvenant de se plaindre à ce moment du match.

Mais les tribunes, elles, s’étaient misent à revivre, malgré leur clairsement, les supporters rouges donnant le ton en dépit du nombre.

Je déplore par ailleurs ce manque d’engouement pour les rencontres Européennes, même si les soirs de travail incitent plus les supporters à rester au coin du feu devant le petit écran que d’aller se les geler au stade, au prix qui plus est de longues files d’attente pour retirer le précieux sésame.

Il serait grand temps je trouve que nos dirigeants trouvent une solution pour inciter à l’avenir les supporters à se déplacer en semaine, lors des joutes de l’Europa League, comme celle de créer un « pack » tout compris à un prix intéressant, parallèlement à l’abonnement pour le championnat.

La faute peut-être aussi à ce système de poules, moins attractives à mon sens qu’une rencontre en élimination directe, comme par le passé. Mais là, la balle est dans le camp de l’UEFA….

Enfin, et pour en revenir au match, et alors qu’on s’orientait tout doucement et déjà tout content d’obtenir un match nul dans ces conditions, il y eut cette tête improbable de Layfis, aussi superbe et surprenante que le but d’Emond.

Je m’en voudrais d’affirmer qu’il s’agissait là d’un véritable hold-up, mais ça y ressemblait presque, le Standard ayant pratiquement converti ses rares occasions, et encore.

D’autant plus comique que, du côté de St Guidon un peu plus tôt, ce fut exactement l’inverse qui se produisit, les mauves gaspillant lamentablement leur avantage de deux buts en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Le sport et le foot en particulier sont bien cruels parfois.

Mais cette fois, nous, les rouges, ne nous en plaindrons pas.

Je m’en voudrais, avant de vous quitter, de ne pas souligner la prestation de Pocco, souvent décrié, mais qui a fait un bien fou sur son flan, étant l’un des rares à multiplier les centres sur son « bon » pied. Dommage que Fay n’ai pas eu le même positionnement et donc le même rayonnement de l’autre côté.

Dommage aussi qu’on ait pas vu le jeune Balikwisha apporter lui aussi de la vivacité le long de la ligne, mais bon, seul le vainqueur a toujours raison, et sans doute que les responsables du banc ont trouvé des raisons de croire encore et toujours en leurs idées.

Gérouche

 

 

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