Chers supporters,
Dans quelques heures, nous saurons si, oui ou non, nos diables pourront défier vendredi le Brésil, en quart de finale de la Coupe du Monde.
Les spécialistes donnent la Belgique grande favorite, mais, pour ma part, je ne m’avancerais pas si vite sur un chemin qui nous a réservé bien des surprises par le passé, que ce soient contre nous ou durant ce mondial.
Certes, notre équipe baigne dans une douce euphorie après son entame du tournoi, affiche des « stats » impressionnantes et sans aucune comparaison, une effectif pléthorique à faire peur, même aux grandes Nations, mais, très sincèrement, je redoute peut-être plus que de raison les nippons.
Cette crainte tient en deux mots : « la vitesse », cette vitesse qui nous fait grand défaut, surtout vers l’arrière, quand il s’agit de nous retourner, avec des défenseurs trop lents et qui sont pourtant contraints de jouer haut vu la tendance du reste de l’équipe à prendre le jeu à son compte, à vouloir en imposer, mais qui s’expose de ce fait aux contres meurtriers adverses.
Cela, tout le monde le sait, y compris et surtout nos amis Japonais qui ont eu tout à loisir de décortiquer notre jeu, de mettre le doigt sur notre plus grand défaut.
C’est un peu comme si notre équipe Nationale était coupée en deux, présentant deux visages selon que l’on se trouve devant ou derrière.
Pour éviter toute surprise, il me parait donc évident que prendre rapidement l’avantage serait un plus incontestable, plutôt que de devoir courir après le score et nous dégarnir encore davantage. Aligner dans cette optique un Fellaini, qui pourrait dédoubler Lukaku sur les centres de nos ailiers, pourrait nous faire un bien fou, les deux conjuguant la hauteur face aux défenseurs adverses qui n’en disposent que bien peu, sans parler d’un certain Kawashima, archi connu sous nos lattitudes et dont on connait les qualités mais aussi les carences dans les sorties aériennes.
Quant aux reconversions offensives nipponnes, mieux vaudrait les étouffer dans l’œuf, comme on dit, en privant les passeurs de la moindre liberté, car une fois leurs avants placés sur orbite, ça pourrait nous faire très mal, malgré la pieuvre qui défend nos filets.
Bien sûr, j’ai cru comprendre que nos joueurs ont retenu les leçons précédentes, leur match contre les Etats-Unis au Brésil et leur déconvenue face aux Gallois à l’Euro étant encore bien présents dans toutes les mémoires.
Donc, il ne faut pas nous leurrer. Disposer du Japon ne sera pas chose aisée, leurs joueurs vont donner leur vie et leur cœur sur le terrain. On est prévenu.
Et si, par bonheur, on passe, on sait aussi ce qui nous attend au stade suivant.
Mais, très sincèrement, je sens davantage encore ce match- là contre les prétendants au sacre suprême et qui joueront clairement le jeu, que celui de ce soir.
Après tout, un seul oiseau ne fait pas le printemps et Neymar, même s’il n’est pas seul, semble être tout de même l’atout principal de ce Brésil.
Or, on a vu ce qu’il en était durant cette compétition des équipes tournant exclusivement ou presque autour d’une vedette.
Messi et Ronaldo, nos deux stars mondiales en ont fait les frais, à leur corps défendant.
Alors, à l’heure des pronostics et compte tenu des forces restant encore en présence, je pointerais comme sérieux client au titre Mondial une certaine … Uruguay, si toutefois elle a le bonheur de récupérer son buteur Cavani, sorti blessé lors de leur huitième de final.
Cette formation aligne une défense à faire pâlir l’Italie elle-même, ainsi qu’un duo de choc devant, le tout empreint d’un réalisme, voire d’un cynisme typiquement latin, quand ceux-ci ont décidé de défendre un score.
Le passé nous a aussi appris que les formations qui démarrent pied au plancher tiennent rarement la distance, ce qui ne semble pas être favorable à la Croatie, alors que la Russie, c’est tout de même à espérer, devrait s’essouffler elle aussi.
Autrement dit, si la Belgique venait à passer l’obstacle Brésilien, nous hériterions de la France ou de l’Uruguay, en demi, alors que, dans l’autre partie de tableau, la Croatie, si elle parvient à se dépètrer du piège Russe, pourrait à mon sens très bien en découdre avec la Colombie, seul pays latin encore présent dans le second tableau.
Une finale Uruguay-Croatie ne m’étonnerait donc pas outre mesure, avec un sérieux avantage à la Selecao des Godin, Gimenez, Soarez et Cavani, la gestion des efforts étant un élément déterminant au décompte final alors que l’autre tableau aurait autrement sollicité les organismes des finalistes .
Et comme il serait tout de même très étonnant de retrouver deux pays d’Amérique du Sud en final sur le vieux continent, cette hypothétique finale prend tout son sens.
L’autre cas de figure opposerait la France ou la Belgique à la Colombie, avec là l’avantage à nous ou à nos voisins Français.
Mais bien malin qui peut dire à l’heure actuelle qui va émerger dans cette coupe du Monde qui ne ressemble à aucune autre, les habituels ténors étant soit restés à la maison, comme l’Italie, ou sortis précocement, comme l’Allemagne, très décevante, l’Argentine, qui a fait à peine mieux, voire l’Espagne et le Portugal, qui faisaient aussi office de sérieux candidats.
Et dans ce contexte, vous l’aurez sans doute compris, l’occasion est trop belle et surtout unique de propulser notre petit pays au-devant de la scène, car jamais plus nous n’aurons une pareille occasion de postuler la plus haute marge du podium.
Gérouche
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