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Le mot de « Gerouche »

Exceptionnellement, au lieu de vous adresser un mot début de semaine, après le verdict du week-end, je déroge à mes habitudes pour vous faire part de mon ressenti, à la veille de ce qui pourrait bien être le tournant de la saison pour le club que nous encourageons avec force et passion, parfois débordante, il faut en convenir.

J’ai pu lire ci et là les espoirs des uns, les craintes des autres, et comme toujours, les deux tendances sont justifiées, en pareil cas.

Le chemin de croix, car c’en est un, que nous traversons depuis près d’un an, va-t-il enfin prendre fin avec ce match contre Charleroi ? Rien n’est moins sûr, mais je vais tenter de dégager à tête reposée, les plus et les moins, à l’aube de ce périlleux week-end.

Les plus tout d’abord, car il en existe, rassurons-nous

  • Le blackout instauré apparemment par la Direction, le club, l’entraineur, s’abstenant du moindre commentaire. C’est à n’en pas douter la meilleure attitude à prendre en pareil cas, après 2 rencontres catastrophiques. On peut donc logiquement espérer que Sa Pinto et sa garde noire prépare activement ce match à hauts risques, loin des turbulences qui pourraient affecter le groupe.

Va-t-il pour autant revoir sa copie, nous sortir une composition inédite ou recourir à un tout nouveau système et animation ? De cela je doute, l’homme semblant tout au contraire appliquer une méthode, un plan de route qu’aucun élément extérieur ne parait pouvoir perturber, à tort ou à raison.

  • La fin du mercado, comme pour les autres équipes à la traîne en ce début de saison, me parait être aussi un signe positif. Les tensions en interne, voir le manque de motivation affichée par certains en instance de départ, doivent désormais être derrière nous, pour notre plus grand bien, normalement.
  • Mis à part nos deux premières rencontres, nous avons rencontré successivement les équipes en forme de ce championnat, avec les résultats que l’on sait. Saint Trond, Zulte et Bruges, en championnat, surfent tous trois sur la vague du succès et, à coup sûr, ce n’était pas le meilleur moment pour les rencontrer, nous qui nous cherchons encore sur le terrain. Pourtant, avec un peu de réussite ou de sang-froid, le verdict aurait dû être différent au pays des pommes. Et sans ces deux maudits « temps morts », soit 15 minutes contre Zulte et 6 min contre Bruges, nous n’avions pas à rougir vraiment de notre prestation, même si la routine et les automatismes et la fluidité du jeu chez ces deux-là étaient bien plus poussés que les nôtres.
  • Les prestations médiocres d’Ostende, Anderlecht et Gand doivent aussi nous conforter dans le fait que la saison ne fait que démarrer et que même les meilleurs peuvent trébucher durant cette période de rodage.
  • Notre public et notre stade, enfin, qui, s’il est bien conscient de son rôle, peut porter son équipe comme nul autre pareil, mais aussi la paralyser quand les événements tournent mal.

Les moins ensuite :

  • Et bien, justement, parmi les équipes en forme, nous allons affronter la dernière, peut-être même la plus impressionnante depuis la reprise, et qui n’a qu’un seul désir, celui de nous jouer un sale tour et poursuivre son brevet d’invincibilité, sans pitié.
  • Le coatching de Mazzu, qui, face à Sa Pinto, prend nettement l’ascendant.

Or, dans ce genre de rencontre, c’est souvent le plus malin qui attrape l’autre, comme on dit.

  • L’absence de SA, quoiqu’on en dise on quoiqu’en pense, risque aussi de peser lourd, tant notre difficulté à marquer est flagrante depuis l’entame de la compétition. A moins de voir le dénommé Cop enfin débarquer du côté de Sclessin et être suffisamment affûté pour entamer la rencontre, mais pas seul alors, mais bien aux côtés d’Emond.
  • Notre manque de vitesse en défense, méchamment prise en défaut à Bruges. Il serait peut-être grand temps de mettre aux côtés de Layfis et Scholtz, quelqu’un qui a de la course, quitte à changer de système et de passer à trois derrière !
  • Notre moral, enfin, notre confiance surtout, qui doit être au plus bas tandis que celle d’en face doit briller au firmament.

De tout ce qui précède, il ressort à mon sens que, quelque-soit l’issue de la rencontre, il sera encore trop tôt pour tirer à boulets rouges sur le staff, les joueurs, l’entraineur, qui va seulement commencer à réellement pouvoir travailler dans la sérénité et jouer contre des équipes elles aussi en difficulté, si toutefois on lui en laisse le temps.

Je suis donc convaincu que nous pouvons sortir la tête de l’eau à l’issue de ces 90 minutes, l’essentiel consistant à prendre un bon départ cette fois, en mettant le pression haut, en montrant à l’adversaire qu’on en a …..

Si nous parvenons à prendre l’avantage, le public sera derrière son équipe et va la pousser jusqu’à la rupture.

Dans le cas contraire, par contre, je crains que la peur de mal faire, d’un nouveau revers, vont jouer un rôle important et déstabiliser l’ensemble, peu enclin à savoir relever la tête en pareilles circonstances.

Or, j’entends déjà les commentaires du lundi, si la défaite est au rendez-vous.

Faut virer Renard, virer l’entraîneur, tous des incapables juste bons à cirer la banquette dans un club de seconde zone.

A l’inverse, une victoire contre les zébres entraineraient plus d’un à nous voir plus beau qu’on ne l’est, à nous voir déjà …. Champions. Qui sait, on aura tout vu et tout entendu !

Finalement, j’espère surtout une chose : que le spectacle soit au rendez-vous, sur le terrain, mais aussi dans les tribunes, sur l’air de « Emmenez nous, au pays noir …. », pourvu que tout ceci reste bon enfant, sachant qu’il ne s’agit jamais que de football.

Pour ma part, ayant dû annuler mon séjour en Zélande pour cause de météo « foireuse », j’aurais aimé aussi me rendre au stade pour encourager nos couleurs. M’y étant pris trop tard, il n’en sera rien mais ne raterai rien toutefois du match que je suivrai avec la même ferveur devant le petit écran au café du coin, et où l’ambiance pourrait aussi être très chaude, si les choses tournent en notre faveur.

Je terminerai enfin en faisant allusion à une rencontre inopinée lors de notre victoire en coupe, voici bientôt deux ans. Ce jour-là, me promenant autour du stade en compagnie de mon fils, histoire de prendre le poul et goûter à l’ambiance, à l’odeur des frites et de la bière qui préludent à ce genre d’événement, j’ai rencontré un passant qui ne prenait de toute évidence pas la direction du stade et avait la tête à tout autre chose, mais qui me demanda quel était mon pronostic. Après l’avoir livré, ce monsieur s’est donné à connaitre ….. Il était supporter des zébres, presqu’un peu gêné de me l’avouer. Mais peu importe, nous avons bien vite sympathisé, lui avouant pour ma part que, en dehors du Standard, j’étais un des premiers supporters des Krolos, club wallon et frère s’il en est, quoique certains en disent, du moment ….. qu’ils restent derrière nous et que nous l’emportions lors de nos multiples confrontations. Avant de prendre congé, il me souhaita bonne chance pour cette finale, emportée à la surprise de beaucoup brillamment. Comme quoi notre pire ennemi n’est parfois l’autre, mais nous même.

Bon match à vous tous, dimanche

Gérouche

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Commentaires

Commentaires

7 thoughts on “Le mot de « Gerouche »

    1. Bonjour Legris, bonne question !!!!! et bien plus combatif que Poccognoli !!!!! Plus concentré que Laifis, pas moins rapide que Scholz et plus technique qu’Agbo et Bokadi, mais mal aimé par une grande partie des supporters , donc peut-être boycotté par Venanzi

  1. Petite mise au point : la Remarque de Legris ne concernait pas mon « mot » mais bien l’article de Tchernia. On retrouve d’ailleurs son commentaire à l’identique sur cette page.
    Cela dit, suis pas fan de Goreux, qui, s’il fait preuve parfois de rage sur le terrain, l’utilise à bien mauvais essient en jouant la faucheuse à tout va. Pour moi, il peut aller voir ailleurs …..

    1. Sans vouloir absolument te contredire Gerouche, car on est d’accord sur l’essentiel, il peut aller voir ailleurs. Le comble pour moi c’est qu’il actionne la faucheuse, bêtement sans avoir la rage en fait, souvent par bêtise . En tout cas pour moi il n’a pas la grinta , la vraie, ce que beaucoup semblent lui accorder.

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