Six points en sept jours ! Voilà donc le total, appréciable, grignoté par le Club Bruges par rapport à ce Standard dont on a pu croire, mais un peu trop vite sans doute, qu’il allait se confectionner un bon petit matelas sur lequel poser ses ambitions au moment d’entrer dans les playoffs 1. Des dix points d’avance qu’ont pu posséder les Liégeois sur leurs plus proches rivaux, il en reste désormais quatre, soit pas grand-chose lorsque ce capital sera divisé par deux.

Est-ce, pour autant, qu’ils doivent commencer à trembler et, ainsi, fissurer ce socle de confiance qui a longtemps expliqué pourquoi ils jonglaient avec les succès faciles ? Après tout, hier, le sommet s’est joué sur un détail, une mauvaise remise dans l’axe et un tir tendu dévié. Pas question donc d’affirmer que le Standard, soudainement, est devenu frileux au point de se sentir mal à l’aise dans son costume de leader. Il s’est simplement heurté à une formation brugeoise courageuse, tactiquement bien organisée et poussée à l’exploit par ce brin de chance souvent attribué au… champion. Seule certitude, la lutte pour le titre, plus que jamais, va se résumer à un duel entre le Standard et… Preud’homme. Car le travail effectué par ce dernier ne cesse de s’afficher sur la manière, libérée, avec laquelle cette équipe ose désormais construire et défendre. La preuve, pour la première fois depuis très longtemps, Bruges n’a pas concédé de but. Voilà qui lui ouvre des perspectives pour ces playoffs dans lesquels Anderlecht risque de devoir se contenter du rôle d’arbitre. Certes, en prenant la mesure de Genk au terme d’un match efficace à défaut de s’être révélé flamboyant, le Sporting s’est mis sur orbite pour signer ce 9 sur 9 qui est son objectif pour la fin de la phase classique du championnat. Nul doute que la suite sera conditionnée par la confiance, retrouvée ou pas, d’une équipe que John van den Brom, une fois de plus, avait modifiée pour défier les Genkois. Cette fois, la victoire des siens lui a donné raison. Mais est-ce, là, la bonne solution ? Pas sûr. Le premier à en être convaincu doit être Emilio Ferrera. Qui doit puiser dans la prestation de son équipe qu’elle va finir par accrocher le sixième strapontin réservé aux playoffs 1. Et ce malgré le souffle chaud et fort de Buffalos revenus à égalité avec les Genkois…

Source : dhnet.be

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