Le huis clos avec sursis… sauf appel des Rouches

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Le Standard est sanctionné d’un match à huis clos avec sursis à la suite du tifo anti-Defour. Le club liégeois hésite à aller en appel.

La Commission des Litiges a… tranché: le Standard est sanctionné d’un match à huis clos avec sursis d’un an (et 5 000€ d’amende), en raison du tifo anti-Defour déployé lors de Standard – Anderlecht. Une décision qui doit avoir du mal à passer du côté de Liège, où l’on se réserve le droit d’aller en appel. Car ne pas formuler un appel ouvre la porte, pendant un an, à un éventuel huis clos effectif en cas de nouveaux débordements… jamais à exclure à Sclessin.

La Commission, elle, a suivi le Parquet pour punir le Standard, à la seule différence que le Parquet avait demandé un match à huis clos partiel avec sursis. Le Parquet, s’appuyant sur le Code disciplinaire de la FIFA (article 33) demandait en effet à faire fermer uniquement la tribune 3, celle des Ultras. La Commission a préféré s’appuyer sur le règlement de l’Union belge (article 1919) et expliqué que «seul un huis clos pur et simple peut être infligé ».

Quant aux motivations de la sanction, la Commission a eu recours à l’article 67 du Code disciplinaire de la FIFA. L’article 67.3 précise ainsi que « sont considérés comme comportements inconvenants, notamment l’affichage de banderoles aux textes insultants ou à caractère politique». La Commission a précisé que «le caractère insultant d’une image est également constitutif d’un comportement insultant ».

Jugeant le tifo «inacceptable, et à rejeter en raison de la violence de l’image qu’il porte, notamment en raison de l’actualité internationale récente», la Commission s’est donc positionnée. On fera toutefois remarquer, au passage, qu’elle s’appuie sur le Code disciplinaire de la FIFA quand ça l’arrange… À moins qu’elle ne craigne un recours liégeois. Pour apporter plus de crédit encore à sa décision, la Commission, présidée par Wim de Troy, a également rappelé que le Standard «a fait l’objet dans le passé récent de plusieurs condamnations en raison du comportement de ses supporters». Il était difficile de lui donner tort, sur ce coup-là…

Question de procédure

Il a été longtemps question de procédure, dans le premier temps d’une séance qui a finalement duré près de deux heures. Le Standard, par la voix de Pierre Locht, son juriste, avait ainsi demandé la nullité des poursuites, en raison de la convocation formulée par le Parquet, à la demande du Comité exécutif, qui n’avait toutefois pas été réuni dans son intégralité pour faire valoir son «pouvoir d’injonction positive».

Le Parquet fédéral, par la voix de son procureur, Marc Rubens, a répondu qu’ «à partir du moment où au moins trois membres du CE sont réunis en commission (NDLR: la commission juridique dans le cas présent), ils recevaient mandat du Comité. Or, ils étaient treize… » Le substitut du procureur, Gilles Blondeau, s’est quant à lui appuyé sur les articles 271.31 et 306 du règlement fédéral pour assurer que la Commission des Litiges était parfaitement compétente pour traiter l’affaire. Ce qu’elle a donc fait, et bien fait, vu du point de vue de l’Union belge, qui voit ainsi son image et celle de son football moins ternie qu’il y a quelques semaines, après le déploiement d’un tifo qui fait décidément beaucoup parler…

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