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La direction du Standard se lance dans une nouvelle opération de com. A l’attention de ses joueurs, mais surtout à l’attention des supporters du club. En utilisant tous les vieux poncifs qui vont dans le sens du poil d’une conception du football qui tient du mammouth préhistorique. En transformant le centre d’entrainement en « camp de travail », l’actuelle direction se défausse par la même occasion de ses responsabilités.
« Fini le Club Med ! … Le Standard a droit à la défaite, mais certainement pas à la résignation … Il ne sera plus question de cadres dans l?équipe. Il y aura 27 joueurs plus 4 gardiens, voilà tout. Il appartiendra à l?entraîneur de déterminer les 18 qui joueront. Des choix sportifs qui feront mal, mais c?est ainsi … Les blessés devront être présents de 8h30 à 17h30 à l?Académie… Comme tout travailleur, les joueurs devront être sur leur lieu de travail de 9 à 17 heures … Le petit-déjeuner devra être pris à la maison ». Le discours tenu jeudi par la direction du Standard a étonné, non par le ton, mais par le contenu du propos, avec des solutions à la crise que traverse l’équipe qui brillent surtout par une espèce de populisme bon marché et revanchard. Car, et cette forme de stigmatisation des joueurs et les solutions préconisées pour les secouer ne sont pas neuves, elles semblent même un copier-coller de certaines sorties de Johan Vermeersch, l’ancien président aussi fanfaron que délirant de feu le FC Brussels, un club qui en quelques mesures de ce type est passé de la colonne de gauche de la D1 à la faillite. Si ces mesures annoncées, avec leur sévérité de pensionnat très XIX ème siècle, ont un parfum démagogique qui ravira peut-être une minorité de supporters rouches, elles vont à l’encontre de la raison la plus élémentaire. N’importe quel entraineur qualifié admettra qu’un groupe de 31 joueurs est ingérable à l’entrainement, surtout si l’on veut forger un nouvel esprit de groupe. Par ailleurs, lancer aujourd’hui sept jeunes dans un noyau malade n’est peut-être ni le moment opportun, ni la mesure idéale pour les jeunes en question. Et on n’insistera pas sur le ridicule de la suppression punitive du petit-déjeuner offert jusqu’ici par le club à ses joueurs grassement payés, tant elle disqualifie ses auteurs. Les mesquineries sont souvent le signe d’un manque d’autorité. Mais le plus dérangeant, probablement, dans ce catalogue de rétorsions, c’est que la direction ne se livre à aucun mea culpa. Depuis trois ans, elle a laissé filer toutes les pépites du Standard, elle a multiplié les mercatos à l’emporte-pièce, elle a opté pour des entraineurs qui avaient encore toutes leurs preuves à faire et qui ne les ont pas faites, elle est allé régulièrement au conflit avec les supporters, et aujourd’hui, chahutée comme un mauvais professeur, elle croit pouvoir s’en tirer en infligeant des retenues et des bonnets d’ânes aux joueurs qu’elle a recrutés et rémunérés souvent à prix d’or. A ce tarif-là, la Maison Rouche ne semble pas encore sortie de l’auberge.
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