Les Playoffs 2, Milos Kosanovic croyait ne plus les revoir en signant au Standard. Au printemps 2016, juste avant le gain de la Coupe (qui garantissait la qualification pour les poules de l’Europa League), le club liégeois y avait pourtant été « relégué » suite à une lourde défaite 4-0 à Malines (et une exclusion de Kosanovic après 10 minutes). « Et je n’en garde pas de bons souvenirs puisque j’ai été gravement blessé à l’occasion du dernier match contre Waasland/Beveren », rappelait-il à l’occasion du stage hivernal à La Cala de Mijas. « Je n’ai jamais joué les Playoffs 1, j’aimerais y participer avec le Standard alors que cette équipe a le potentiel. »
La prédiction du Serbe ne s’est pas vraiment réalisée et le 2-2 contre Malines a donc renvoyé le Standard au purgatoire de la Jupiler Pro League, avec juste la perspective d’un ticket pour le 3e tour préliminaire de l’Europa League au bout d’un nouveau marathon de 13 matches après la phase classique. « Nous avons eu suffisamment d’opportunités de nous qualifier pour les Playoffs 1. Seulement, nous avons raté nos matches-clés. Je n’ai juste qu’un souhait : que cela change l’an prochain. Nous sommes très déçus, à commencer pour nos supporters. Cela ne sert à rien de pleurer. Bien sûr que cela peut faire mal pendant quelques jours mais il faut tourner le bouton et se concentrer sur la suite. »
Avant les Playoffs 2, il faut d’abord expédier les affaires courantes à Mouscron et contre Ostende. « Quand tu es un joueur dans un club comme le Standard, tu dois être motivé. Oui, nous voulons vraiment nous battre pour cette place européenne en fin de saison. Je n’ai jamais connu les Playoffs 1 ou même évolué dans le cadre d’une Coupe d’Europe… À cause de ma blessure, j’ai manqué la campagne en Europa League. Je veux franchir un pas dans ma carrière, m’affirmer dans d’autres contextes, c’est toujours le challenge. Nous avons une chance d’aller en Europa League, nous devons y croire jusqu’au bout. Mais c’est valable pour toutes les équipes en Playoffs 2. Je sais que ce n’est pas facile parce qu’il n’y aura pas autant de supporters dans le stade, c’est dommage. »
Présent au club depuis plus d’un an, le Serbe donne d’ailleurs l’impression de ne pas encore s’exprimer à 100 % de ses capacités. La vivacité d’un Croizet l’a mis en difficulté plus d’une fois dimanche. Après une longue blessure, les médecins ont coutume de dire qu’il faut un laps de temps équivalent à l’indisponibilité pour retrouver toutes ses sensations. Son retour en équipe première a été d’ailleurs très progressif : des matches de l’équipe Espoirs, puis un match amical contre Willem II, une présence dans les 20 pour aller à Malines, ses premières minutes contre Zulte Waregem fin novembre et une première titularisation à Genk (assortie d’un assist sur corner) en l’absence de Scholz. Pour pouvoir faire une place à son compatriote (et ne pas reléguer Laifis ou Scholz sur le banc), Aleksandar Jankovic avait lancé sa défense à trois mais le couac contre Bruges a vite changé la donne.
Pour l’instant, Kosanovic a pris le dessus sur Laifis, qui n’a pu être recyclé comme médian défensif. Le Serbe s’est manifesté via sa patte sur coup franc qu’on lui connaissait déjà à Malines. « Nous verrons si je serai l’homme désigné dans ces situations. Seule certitude, et sans taquiner mes partenaires, en ce qui concerne le pied gauche, nous ne sommes pas des dizaines à avoir ma précision », déclarait-il dans le dernier Standard Magazine.
Il va plaider sa cause dans ces Playoffs 2…
Un premier but après un an dédié aux kinés
Le coup franc converti dimanche contre Malines (son dernier sur phase arrêtée remontait déjà à un certain Standard-Malines du 28 octobre 2015, lorsqu’il évoluait encore au KaVé) était la deuxième rose de Milos Kosanovic sous la vareuse liégeoise. La première, d’une frappe sèche du pied gauche, avait fini au fond des filets de Silvio Proto le 28 février 2016 (pour faire 1-2 dans un Clasico qui s’était terminé sur un score de parité 3-3).
Après cette ouverture du score, le Serbe s’est jeté sans les bras du kiné Ludovic Depreter. Il se l’était en quelque sorte promis après une longue revalidation comme il l’avait confié au Standard Magazine. « Grâce à l’équipe médicale, je suis redevenu un joueur de football à part entière et j’ai envie de lui témoigner de mon plus profond respect. Ludo, Jérôme, les deux Julien ont toujours cru en moi et ma capacité à récupérer. Ils concoctaient des exercices susceptibles de me rendre plus fort et je ne sais pas comment je vais réussir à les remercier. Pour beaucoup, ils n’ont fait que leur boulot mais il fallait être présent pour comprendre l’ampleur de notre complicité. (…) C’était tout simplement une relation basée sur l’entraide et l’écoute. Désormais, je vais m’efforcer de disputer un maximum de rencontres, ne fût-ce que pour leur montrer que tous leurs efforts n’ont pas été réalisés inutilement. Je ne sais pas encore quand je serai à mon meilleur niveau mais je ne me tracasse pas. Les qualités sont toujours là. »
Commentaires
Commentaires