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Après une première saison qui n’avait pas fait taire les doutes nés à son arrivée, Ejii Kawashima brille et ramène des points au Standard.
From zero to hero, dit-on en anglais. La maxime serait un peu caricaturale dans le cas de Kawashima, mais on n’en est pas très loin. Arrivé à l’été 2013 dans un club où la tradition des gardiens est ce qu’elle est, le Japonais a mis du temps à imposer le respect, essuyant même des sifflets de ses propres supporters la saison passée.
Un an plus tard, il est peut-être le meilleur joueur du Standard ou, du moins, le plus constant. Ce qui est certain, c’est qu’il est le gardien titulaire de Pro League ayant le moins encaissé cette saison (voir les chiffres). Terminés, les commentaires sur le «Japonais juste transféré pour faire vendre des maillots». Fini d’entendre le kop liégeois scander le nom de Sinan Bolat, comme c’est arrivé la saison passée.
L’envolée sur le tir de Najar en fin de rencontre, dimanche passé, contre Anderlecht et le penalty arrêté contre Malines il y a un mois, à 1-0, ne sont que deux exemples d’une longue liste de parades décisives qui ont ramené des points aux Rouches.
Beckx: «Les commentaires de l’ancien coach lui avaient fait perdre confiance»
La métamorphose de l’ancien Lierrois est principalement à mettre au crédit d’un homme: Jos Beckx, véritable faiseur de miracles, qui a également formé Courtois, Mignolet ou encore Casteels. Arrivé cet été pour remplacer Éric Deleu, il est celui qui a constaté de plus près la métamorphose de son protégé. «C’est difficile pour moi de comparer à la saison passée, puisque je n’étais pas là, explique-t-il. Mais c’est vrai que j’ai directement noté un manque de confiance… ce qui ne m’a pas surpris, car j’avais vu que son coach l’avait égratigné dans les journaux.»
Kawashima avait effectivement été pointé du doigt par Mircea Rednic, qui ne l’avait pas repris pour les deux derniers matches des play-off, avant de le rappeler pour les barrages contre Gand. Plus tôt dans la saison, Éric Deleu avait, lui, estimé que les deux meilleurs gardiens de Belgique étaient Proto et Bolat, ce dernier étant sur une voie de garage à Sclessin. Probablement pas la façon idéale de préparer un joueur.
Sa saison passée: «Ce n’est pas facile de tout dire à ce sujet»
«Cet été, j’avais envie de tout faire pour retrouver mon meilleur niveau, confie aujourd’hui l’international japonais. Car la saison passée avait été difficile. Ce n’est pas le moment de revenir sur cela, et ce n’est pas facile de tout dire à ce sujet. La situation était difficile pour moi, d’autant que je ne recevais pas beaucoup de travail pour me permettre de me pousser plus haut. Et je ne pouvais me permettre de ne pas jouer et perdre ma place en vue de la Coupe du monde.»
Jos Beckx l’a aussi mis à l’aise par rapport à un trafic aérien où Kawashima n’avait pas toujours été irréprochable. «Il m’a dit que la différence par rapport à la saison passée vient aussi du fait qu’on ne lui demande plus de sortir sur chaque ballon qui arrive dans son rectangle, explique l’entraîneur arrivé de Saint-Trond. On ne peut pas exiger de quelqu’un qu’il fasse ce qu’il ne peut pas faire. Je ne vois pas un seul gardien prendre systématiquement ce type de ballons. S’il se troue trois fois dans des sorties, est-ce de sa faute, ou de la faute de celui qui lui a donné les consignes? »
Jos Beckx ne s’en cache pas, il adore travailler avec le gardien de trente ans, même s’il a eu une petite appréhension, au début: «c’est vrai que vu son âge, je me suis demandé si je parviendrais à corriger ce qui n’allait pas. C’est toujours très difficile de changer un joueur déjà formé, par rapport à un jeune. Mais la mentalité de “ Kawa ” est ainsi faite : comme je l’ai convaincu que ce serait bénéfique pour lui de changer son jeu, il a travaillé, et travaillé encore. C’est une machine. Et en plus, il a cette qualité de très bien gérer la pression.»
«Jos m’a donné beaucoup de travail»
Le principal intéressé sait ce qu’il doit à son nouveau mentor. «Il m’a donné sa confiance dès le début, ce qui motive encore plus. Il m’a aussi donné beaucoup de travail. Jos me propose des exercices spécifiques pour m’améliorer. Ce qui veut dire non pas seulement ne pas encaisser, mais aussi progresser sur le terrain. »
Reste à voir jusqu’où Kawashima peut grimper. «Je discute avec Jos après les matches, et on a réalisé beaucoup de bonnes choses ensemble, durant ce championnat, comme dimanche passé, contre Anderlecht. Mais on regarde toujours à ce qu’on peut faire en plus. Je ne dis pas que je peux encore hausser mon niveau de 50%, mais ça me paraît important de gagner quelques pourcents à chaque rencontre.»
Des détails qui se traduisent en centimètres ou en dixièmes de seconde. Et qui, au final, peuvent transformer un «simple» bon gardien en un héros.
Source : lavenir.net
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