Jérémy Taravel : « Ils sont chiants tous les deux »

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Il s’est coltiné le premier chaque jour à l’entraînement durant trois ans et a ferraillé durement avec le second lors des matches face au Standard. S’il a quitté Lokeren cet hiver pour Zagreb, Jérémy Taravel continue à suivre avec attention la Pro League et n’est pas étonné de voir Hamdi Harbaoui et Michy Batshuayi se disputer le titre de meilleur buteur.

Dans le bus pour Rijeka où son équipe a disputé ce mercredi soir la finale retour de la Coupe, le Français a pris le temps de décortiquer le profil de ces deux hommes complémentaires à ses yeux.

« Il y en a un qui est grand et qui est bon dans les duels dans la tête en étant un tueur dans les seize mètres, l’autre qui prend la profondeur et qui peut garder la balle. Cela ferait un bon duo. »

Jérémy, comment expliquez-vous la nouvelle dimension prise par Hamdi Harbaoui ?

« Au fur et à mesure des années, Hamdi a progressé. Avant, il était important dans le jeu mais avait plus de difficultés à la finition. Là, il sent les coups, il sent les buts. Et derrière lui, il a Vanaken, Remacle, cela aide. Jouer en pointe avec Maes implique du sacrifice, il a eu besoin de temps pour assimiler ce que lui demandait le coach. Il venait de Louvain où il jouait en pointe et attendait le ballon. À son arrivée, il a connu un peu plus de difficultés car à Lokeren, c’est plus un collectif, il doit servir d’appui et il n’en avait pas forcément l’habitude. Là, il a bien assimilé ce système et mis à part marquer des buts, il fait aussi un travail collectif. »

Vous parlez de collectif, il n’a jamais été si bien entouré que cette année…

« Oui, Vanaken fait une saison exceptionnelle et il y a un super milieu de terrain. Ce n’est pas que parce qu’il est bien entouré qu’il marque, le mérite lui en revient aussi. Il a vraiment progressé. Il est aussi devenu papa et est épanoui en dehors et sur le terrain. »

Pour beaucoup, Harbaoui est le joueur qui fait le plus mal dans les duels.

« En fait, ce n’est pas le plus costaud, ce n’est pas une montagne, mais il est sec. Il est dur. C’est quelqu’un qui est toujours à 200 % même à l’entraînement où on s’est beaucoup chauffé, mais cela reste un pote. Hamdi fait mal sans le vouloir : comme il est à fond, il ne regarde que la balle et pas le défenseur, il va t’écraser le pied et te faire mal. Il est chiant parce qu’il met des coups sans le faire forcément exprès. »

En terme d’impact physique, Batshuayi a aussi pris une autre dimension cette saison…

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