Jean-François De Sart évoque les tensions avec les arbitres: « Trop de matches se décident sur de mauvaises décisions arbitrales »

Jean-François de Sart, on a beaucoup parlé d’arbitrage ces derniers temps au Standard, mais c’est surtout Guy Luzon qui s’est exprimé. Quelle est votre position sur le sujet ?

Le Standard a publié, en début de semaine dernière, un communiqué très clair. Mais il y a encore eu à Bruges des faits similaires à ceux que nous dénoncions, comme cela a aussi été le cas ce week-end à Charleroi – CS Bruges (exclusion de Buyl) et à Malines – Courtrai (exclusion de Klaasen). Aujourd’hui, personne ne peut nier qu’il y a un problème avec l’arbitrage, que trop de matches se décident sur de mauvaises décisions arbitrales, et pas seulement ceux du Standard.

Que réclame le Standard ?

Simplement que les choses se passent correctement. Ce qu’on veut tous, c’est qu’il y ait une justice.

Ce qui, à vous entendre, n’est donc pas le cas à l’heure actuelle…

Les erreurs d’appréciation font partie du football, mais elles prennent trop d’importance lorsqu’elles se produisent dans une compétition très courte, comme le sont ces playoffs avec dix finales à jouer. La pression est trop grande aussi sur le dos des arbitres. On est tous là pour essayer de vendre un produit et on a donc besoin les uns des autres. Et là où on exige la perfection dans le chef des coaches et des joueurs, on est en droit d’attendre la même chose de l’arbitrage.

Guy Luzon n’est-il pas trop virulent lorsqu’il pointe du doigt l’arbitrage ?

Ecoutez, lui, il a débarqué dans un championnat dont il ne connaissait pas les rouages. Et il se pose des questions légitimes. On dit toujours que tout s’équilibre, mais aujourd’hui, c’est de déséquilibre dont il convient de parler.

Mais ne dit-il pas les choses trop crûment, en défendant notamment la théorie du grand complot ?

Qu’on dise les choses ouvertement, à demi-mots ou pas du tout, le débat n’est pas là. Tout le monde est unanime pour reconnaître que trop de mauvaises décisions arbitrales influencent, aujourd’hui, le résultat d’un match. La faute de Simons sur Carcela à Bruges et celle de Köteles sur Bulot à Genk, c’est à 200 % penalty. Et le tacle de Sylla sur Ciman à Zulte Waregem, c’est à 200 % carte rouge. Il n’y a pas de discussion à avoir.

Tout le monde le reconnaît effectivement…

(Il coupe) Vous savez, ce qui me gêne plus encore, c’est qu’il y a six arbitres lors des matches de playoffs 1. Combien de fois, depuis le début de cette mini-compétition, les deux arbitres placés derrière les buts sont-ils déjà intervenus ? Et le rôle du quatrième arbitre est-il de jouer au gendarme et à seulement vérifier que les deux entraîneurs ne mettent pas le pied en dehors de la zone neutre?

Retrouvez la suite de l’interview dans nos deux pages consacrées au Standard dans nos éditions du jour (Sudpresse)