La rencontre de samedi qui opposera le Standard au Cercle Bruges sera le lieu de rencontre de trois fils d’anciens joueurs bien connus de la Pro League. Trois jeunes talents inspirés par les péripéties passées de leur paternel.

Parmi les trois, on retrouve deux promesses en devenir : Deni Milosevic, dont le père, Cvijan, a joué en D1 belge, et Alessio Staelens dont le papa n’est autre que Lorenzo, son coach.

Mais le duo qui cartonne depuis le début de la saison, c’est celui formé par Jean-François de Sart, directeur sportif du Standard, et son fils, Julien, la révélation de Sclessin.

Jean-François, qu’avez-vous pensé des premiers mois de votre fils chez les pros ?

« Mon rôle n’est pas de le juger, mais il réalise de bons débuts. Il a démontré ses qualités, s’est appliqué et a travaillé. »

Son intégration n’a pas dû être facilitée par son statut de fils du manager…

« Il n’y a eu aucun souci. Il est à l’Académie depuis belle lurette; tout le groupe pro savait qu’il militait dans les classes d’âge du Standard. Il a suivi le tracé normal, il réalisait de bonnes performances chez les Espoirs et a été proposé par le responsable de la formation. Le coach lui a donné sa chance dans son système de tournante et il l’a saisie en se livrant généreusement dès son premier match, face à Minsk. Ses bonnes rencontres ont fait le reste. Il a eu la chance d’arriver dans une équipe qui gagne, ce qui facilite l’intégration et évite les critiques. »

A-t-il dû négocier son contrat avec vous pour l’épauler ?

« Il est assez grand et mature pour aller signer son contrat tout seul. (rires) Il n’avait aucune revendication, il a paraphé un bail de jeune joueur, tout ce qu’il y a de plus standard. »

N’a-t-il jamais ressenti le poids de son nom ?

« Je ne pense pas; il n’en a pas l’air et ne m’en a pas fait part. Je pense que la dénomination inscrite sur sa carte d’identité n’influence en rien ses performances. Au Standard en tout cas, il est considéré comme un joueur en devenir comme un autre. Il devra confirmer ce qu’il a déjà montré. »

En tant qu’ancien joueur de haut niveau et personnalité du monde du football, lui prodiguez-vous quelques conseils ?

« Je ne me mêle pas trop mais parfois je sens qu’il est intéressant pour moi d’intervenir et de lui glisser l’une ou l’autre remarque. Jamais, je n’interviens dans les choix de l’équipe ou autres; je dispense mes idées à mon fils dans le cadre privé. Je l’ai toujours suivi lorsqu’il était plus jeune et je ne compte pas changer mes habitudes. D’ailleurs, je fais pareil pour mes autres enfants. »

N’en avez-vous pas marre de travailler au même endroit ?

« Je suis plutôt content car je vois Julien plus souvent qu’auparavant. »

N’est-ce pas difficile de faire la part des choses entre une discussion père-fils et un entretien professionnel ?

« Pas du tout, nous savons parfaitement scinder les sujets professionnels et privés. Je sais qu’a priori, la situation semble complexe mais, croyez-moi, elle ne l’est pas. »

Source : dhnet.be