Le Standard s’est fait peur pour son entame des Playoffs 1. Mené 1-0 contre l’Antwerp jusqu’à la 70ème minute de jeu, les Rouches sont parvenus à inverser la tendance pour l’emporter 3-1. Ils ont une nouvelle fois joué avec le feu… une forme d’adrénaline qui parait les sublimer. C’est dans l’ADN du Standard pour Philippe Albert, ce serait même leur force pour Nordin Jbari.
Jbari: « Le Standard c’est la folie. Parfois la folie se passe mal, parfois la folie se passe bien. Mais quand il n’y a pas de folie, ça se passe mal. Ils ont besoin de ça, qu’il y ait un peu le feu, qu’il y ait des soucis. Ils ont besoin de se sublimer, ils arrivent à le faire devant leur public. Maintenant malheureusement s’ils sont menés à l’extérieur, est-ce qu’ils arriveront à le faire, c’est ça le problème. Ils jouent avec le feu, oui. »
Notre consultant va même plus loin. Même s’il n’a pas l’impression que le Standard sera champion, selon lui c’est la seule équipe qui pourrait jouer les troubles-fêtes: « Il n’y a que cette folie qui pourra les mener au titre. Même si je pense qu’ils finiront deuxièmes. Il n’y a que cette folie qui pourra les mener au titre. Avec des joueurs comme Carcela qui peuvent faire tout d’un coup un match d’exhibition, un match extraordinaire et puis parfois être moins bien. Donc oui, il n’y a que cette équipe du Standard qui peut déjouer certaines choses qu’on pensait avant. »
Philippe Albert pense aussi que se faire peur va plutôt bien au Standard, mais il se méfie du revers de ce type de fonctionnement: « Je pense que c’est un club, une équipe qui aime se faire peur. La saison dernière avec Sa Pinto ils avaient déjà fait des retournements de situation en fin de matches absolument incroyables. Ici, face à Waasland, lors du dernier match de la phase classique et face à l’Antwerp ils ont été menés. Ça ne les a pas empêchés de l’emporter mais à force de jouer avec le feu à un moment donner on se brûle. Le tout est de savoir si, à l’avenir, le Standard saura de nouveau retourner des situations un peu compliquées. Face à des équipes comme Genk ou Bruges ça risque d’être très difficile. Il vaudrait peut-être mieux commencer très fort, concentré… Ne pas commencer le match à la 46ème. »
Philippe s’interroge sur la capacité des Liégeois à enchaîner des rencontres dans lesquelles ils se mettent en difficulté: « Vous sortez victorieux après avoir joué une deuxième mi-temps superbe tant au niveau physique que technique. Donc vous laissez quand même des forces dans la bataille. Le tout est de savoir s’ils tiendront ce niveau-là durant les dix matches des Playoffs.«