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Passé en quelques semaines du statut de titulaire au Standard à celui de pestiféré, Eiji Kawashima a ensuite vécu une période de plus d’un an sans jouer. Transféré à Dundee United, il se livre sur sa terrible année 2015, de sa disparition à sa résurrection…
Comment était l’atmosphère dans le vestiaire du Standard à la fin de l’ère Luzon ? On se souvient d’une engueulade entre vous et Laurent Ciman…
Kawashima : C’était juste un fait de match, cela arrive quand il y a des erreurs : lui voulait remettre la faute sur moi, et ça ne me plaisait pas (rires). Mais le lendemain, c’était réglé. Il n’y a jamais eu de problème dans le vestiaire du Standard, j’ai toujours des amis à Liège.
Ce fameux match contre Zulte Waregem, c’est l’événement le plus fou que vous ayez vécu ?
Kawashima : Oui, mais j’avais déjà vu pas mal d’autres choses folles au Standard auparavant…
Et comment avez-vous vécu ce moment ?
Kawashima : Je ne pense pas que la violence est le meilleur moyen d’exprimer ses émotions. Je savais que les supporters étaient frustrés donc je n’ai pas vraiment été surpris de leur réaction. Mais je retiens surtout mon erreur qui a contribué à notre défaite et à la fin de la carrière de Guy Luzon au Standard. J’ai toujours donné le maximum pour l’équipe et le club, mais des choses étranges comme on en a vécues face à Zulte, ça ne s’anticipe pas…
Vous vous êtes dit à ce moment-là que ce serait peut-être votre dernier match pour le Standard ?
Kawashima : Non, j’en ai encore joué en Coupe de Belgique et en Europa League. Dès l’entraînement suivant le match, j’ai donné tout ce que j’avais pour garder ma place dans les buts, j’étais à 100% à l’entraînement. Je ne suis pas le genre de gars qui abandonne.
Le déclic pour vous au Standard, c’est donc le départ de Luzon et l’arrivée de Vukomanovic ?
Kawashima : (Il réfléchit) Parfois, le coach doit prendre des décisions, et parfois, ce ne sont pas ses propres décisions… (sic) Le Standard est un club difficile pour tout entraîneur, les critiques que recevait Guy Luzon alors que son équipe était en tête en sont la preuve. Pour les joueurs, c’est toujours mieux de savoir dans quelle direction on va pour avancer, ce qui était le cas avec Luzon. Maintenant, les clubs doivent aussi prendre des décisions quand les résultats ne suivent pas. Pourtant, regardez la Juventus : en début de saison ils n’étaient nulle part, là il sont presque en tête.
Quelle était votre relation avec Ivan Vukomanovic ?
Kawashima : Il préférait… (Il hésite) Au début, il me parlait, mais par la suite, on n’a pas vraiment eu de contacts. Et je ne peux pas dire qu’on avait une bonne relation.
Vous avez le sentiment d’avoir été mis de côté ?
Kawashima : C’est une décision du club et je la respectais parce que j’étais sous contrat. C’était un moment difficile à vivre, mais je n’ai jamais laissé tomber les bras, même lors de mon dernier entraînement à Liège. Et je ne faisais pas ça pour me faire aimer des supporters ou des membres du club, c’est ma mentalité.
Quand vous quittez le Standard l’été dernier, c’est en de bons termes ?
Kawashima : Avec le club, oui, j’ai toujours eu une bonne relation…
Pas de regrets ?
Kawashima : Non, pas du tout, je n’ai rien fait de mal.
Et le Standard ?
Kawashima : (Il réfléchit) Il y a beaucoup de choses qui me sont arrivées, et pas toujours des choses justes. Je savais que de nombreuses choses spéciales se passaient au Standard, mais qu’est-ce que je peux changer en les expliquant ? Ce n’est pas que je veux éviter les problèmes, c’est plutôt que ce ne sont pas mes affaires…
Par Emilien Hofman à Dundee
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