« Esbjerg ? Une équipe meilleure face aux supposés plus forts », décrit Ariël Jacobs

Qui mieux qu’Ariël Jacobs pour présenter Esbjerg ? Le bilan du technicien face à l’adversaire du Standard est équilibré : une victoire (2-1) et un nul à l’extérieur (2-2) puis une défaite à domicile (0-2).

« À chaque fois, nous avons eu énormément de difficultés avec eux », prévient le Diegemois.

De retour en Belgique depuis deux semaines pour profiter d’un break qu’il qualifie « de bien mérité », Jacobs dépeint un « très bon bloc, très solidaire qui respire la confiance. Quand il faut faire le jeu, ils éprouvent d’énormes difficultés, alors que face à des équipes supposées meilleures, ils laissent l’initiative. Ils n’aiment pas avoir le ballon et le laissent volontairement à leur adversaire pour mieux le contrer avec des joueurs qui viennent de la deuxième et de la troisième ligne et se projettent vite vers l’avant. Et s’ils n’ont pas beaucoup de taille, ils ont un excellent tireur de phases arrêtées, Jakob Ankersen, le futur back droit de la sélection, qui lui permet d’être efficace dans ce domaine. Même si l’entraîneur a changé (voir par ailleurs), le style est le même. »

Ariël, ce style a survécu au changement d’entraîneur mais aussi aux départs des deux meilleurs joueurs, le gardien Lukas Hradecky et son attaquant Martin Braitwhaite. (Il coupe) « Hradecky était le meilleur gardien du championnat et il a été remplacé par Ronnow titulaire chez les Espoirs danois. C’est vrai que Braithwaite était leur meilleur joueur et leur attaquant le plus performant. Il est parti pour des raisons financières (Toulouse l’a acheté 2 millions). C’était un joueur très rapide dans la profondeur alors que Van Buren est dans un autre registre : il n’est pas très grand, mais il est très costaud, c’est un target man qui bouge bien. La mayonnaise prend. » Il y a aussi Diouf, que vous avez croisé à Copenhague… « Copenhague a investi 2 ou 3 millions d’euros sur lui il y a 2 ans. Mais il n’a jamais réussi à prester en fonction de l’aura qu’il pouvait avoir en Norvège et en fonction de cette somme. Il a été critiqué et l’an passé, il n’est pas parvenu à s’imposer. Il a été prêté à son ancien club, Molde, qui n’a pas su payer son transfert. Il a été de temps en temps sur le banc sans s’imposer. Il était avec nous à la reprise, mais ses perspectives de jouer étaient limitées, raisons pour lesquels il est parti à Esbjerg où il y a moins de concurrence et se sent plus à l’aise. Il redevient lui même. Il est présent devant le but. Il n’a pas une qualité spécifique : il a un très bon jeu de tête, techniquement, il sait dribbler. Il n’est pas très explosif, mais a une bonne vitesse de courses, il travaille. Mais pour faire le pas vers un échelon supérieur, c’est un peu juste. Avec lui, Ejsberg est plus dans un 4-4-1-1 que dans un 4-4-2. » Quel visage va présenter cette équipe ? « Il ne faut pas oublier une chose : ils sont néophytes à ce stade. Un point sera une bonne chose pour eux. Ils ne viendront pas la fleur au fusil et présenteront sans doute deux lignes de 4 assez resserrés avec un axe fermé. Leurs arrières latéraux, Peter Ankersen et Knudsen, sont très offensifs et peuvent laisser de l’espace dans leur dos. Cela peut être dangereux. Ils ont cela en eux et vont essayer de l’exploiter en contre. Des espaces peuvent se libérer à la récupération du ballon. » On a tout de même l’impression qu’il s’agit d’un match piège pour le Standard, non ? « Oui, à deux niveaux : sportivement, jouer une équipe en contre qui attend que l’adversaire n’offre une ouverture est de toute façon dangereux. Et d’un autre côté, connaissant un peu la mentalité belge en général, on se dit Ejsberg cela représente quoi ou qu’est-ce ? Ce n’est pas Barcelone, mais c’est du costaud et du solide. Le plus important est d’essayer de marquer le plus tôt possible et de ne pas s’endormir pour continuer à garder le contrôle du match. Il faudra aussi que le Standard soit patient. »

Source : dhnet.be

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