« Il y avait des banderoles sur l’E313 qu’ils allaient l’abattre »

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Le sujet de conversation à l’approche du Clasico est sans nul doute le retour de Steven Defour en bord de Meuse. Frederic Dupré, ancien de la maison rouche et ancien coéquipier de Defour affirme que le Diable Rouge ne sera pas déstabilisé par le public liégeois.

Dupré connait le public du Standard pour y avoir joué pendant deux saisons. « Je me souviens encore le dernier entraînement avant Standard-Anderlecht. Des centaines de fans étaient venus avec des drapeaux et des banderoles pour nous faire comprendre que la défaite n’était pas du tout une option. Le Clasico est vraiment le match de l’année », rigole l’ancien de la maison rouche.

Il se souvient de quelques anecdotes. « Quand Geraerts est parti à la fin de la saison du Standard pour le Club de Bruges et que lors de la troisième journée, le Standard accueillait le Club de Bruges. Il a mangé à toutes les sauces. Il avait tout le stade contre lui à chaque touche de balle, et pas seulement les dix premières minutes… durant tout le match. Defour aura droit au même traitement », affrme l’ancien arrière-droit.

Pour les fans du Standard, c’est à la vie à la mort

« Ce sera même encore pire, je pense, mais il ne sera pas déstabilisé, et je les sais. Je l’ai cotoyé pendant deux ans dans le vestiaire. Quand il est arrivé au Standard via la loi de 78 en provenance de Genk, il y avait également très tôt dans la saison un Genk-Standard. »

« Sur l’E313 qui relie Genk à Liège, on apercevait des calicots qu’ils allaient l’abattre. Il a tenu bon ce jour-là et a joué un très bon match. »

Durant son passage au Standard, Dupré avait un bon feeling avec les supporters liégeois. « Ce n’est pas comme ailleurs en Belgique. Ces gars viennent depuis des années voir les matchs du Standard. C’est à la vie à la mort. C’est leur vie. »

« C’est une région avec beaucoup de travailleurs. Une ambiance anglaise, car le Standard est tout pour eux. Ce n’est pas comme à Anderlecht, où les supporters viennent des quatre coins du pays. »

C’est un garçon en or

Il comprend donc cette « haine » pour leur ancien chouchou. « Oui. Quand Steven jouait encore au Standard, tout ce qui provenait d’Anderlecht était considéré comme mauvais. Si Duchâtelet avait voulu l’attirer de retour en bord de Meuse, Steven serait peut-être retourné au Standard », selon Dupré. L’offre des Mauves fut donc plus conséquente à ce moment-là…

Peu importe le nombre de banderoles avec les inscriptions ‘TRAITRE’ demain, Defour affichera certainement des aptitudes de guerrier. « C’est un garçon en or, sympathique. Il a dit toujours son avis et j’apprécie cela. Il se laisse pas marcher sur les pattes », conclut-il par cette expression commune.

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