Badou Kere a vu débuter Geoffrey Mujangi Bia à Charleroi, là où la D1 a appris à le découvrir.

Barré chez les jeunes à Anderlecht, c’est à Charleroi que Geoffrey Mujangi Bia a fait ses premières armes en D1. À seulement 17 ans, il ne lui a fallu que quelques mois pour s’imposer comme un diamant brut. Las, faute parfois de sérieux ou d’abnégation, il n’allait jamais s’inscrire comme un leader chez les Zèbres, qui le cédaient finalement à Wolverhampton en 2010.

C’est là que le Standard est allé le pêcher, avant qu’il ne s’impose enfin via un passage à Watford. Badou Kere, qui a été son équipier au Mambourg durant plusieurs années, n’imaginait pas qu’un tel surdoué puisse passer éternellement entre les mailles du filet : “Il a enfin pris conscience que le talent ne suffit pas, si on ne fait pas preuve d’un minimum de sérieux. Ce garçon a tout. Il est doué, rapide et puissant. Selon moi, il doit faire une grande carrière.”

Parmi les sages du vestiaire carolo à l’époque, le Burkinabé a pris le cadet sous son aile : “Je le considérais un peu comme mon petit frère. Il a toujours été très respectueux de ses aînés et ne faisait jamais de vague. Très timide, c’est à peine si on l’entendait. Malheureusement, je pense qu’il avait quelques fréquentations qui ont eu un mauvais impact sur lui en dehors du football. Aujourd’hui, c’est un nouveau départ pour lui et je pense qu’il s’en rend compte. Il a eu la chance de revenir dans un top club à son retour d’Angleterre et il est en train de la saisir à pleine main.”

Le Standard était peut-être l’environnement idéal pour le voir s’épanouir : “À Charleroi, les dirigeants lui laissaient souvent passer ses écarts de conduite car il était jeune. Il lui arrivait notamment d’arriver en retard à l’entraînement. Ici, même si je ne le vis pas de l’intérieur, je ne pense pas que ça se passe encore ainsi. Et c’est tant mieux pour lui.”

Même s’ils ne se côtoient plus vraiment aujourd’hui, Badou Kere a néanmoins eu l’occasion de se rendre compte du nouvel état d’esprit du Standardman : “Je l’ai recroisé une fois au bord d’un terrain, alors qu’il venait voir ses potes. Je lui ai dit que c’était un imbécile d’avoir gâché ainsi son talent. Mais maintenant, on voit vraiment qu’il a grandi.”

Source : dhnet.be

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