S’il savourait comme il se doit le succès acquis à Charleroi, Igor De Camargo n’en perdait néanmoins pas toute lucidité. Au contraire, l’attaquant était assez critique: «On ne peut pas toujours reproduire les mêmes erreurs sinon ça va finir par se payer cher. Il y a encore beaucoup de choses à améliorer. Il faut reconnaître que nous n’avons pas livré un grand match. C’était difficile et très engagé des deux côtés.»

Parlant de l’unique but dans lequel il était très impliqué, le Belgo-Brésilien narrait: «C’est le vent qui m’a empêché de reprendre en un temps le bon service de Bia, ce qui était ma première intention. C’est dommage pour moi mais, heureusement, avec un peu de chance, le ballon est revenu dans la foulée de Carcela qui a marqué.» Les deux réservistes, montés au jeu de concert, parties prenantes dans l’unique réalisation liégeoise, un beau coup du coach!

«C’est tout simplement la preuve que le Standard ne se résume pas à son onze de base, persiflait l’ancien de Mönchengladbach. Notre force, c’est notre noyau où tout le monde se sent directement concerné par l’objectif à atteindre. Ce samedi, Mehdi et moi avons bien aidé le Standard à arracher trois points importants. Ce n’est pas par hasard que Mehdi a retrouvé le chemin des filets. Il travaille bien aux entraînements et il retrouve son meilleur niveau. On sent qu’il a envie.»

Batshuayi suspendu pour la venue de La Gantoise à Sclessin dimanche prochain, De Camargo semble tout désigné pour reprendre le poste provisoirement vacant. «Si le coach me choisit, je ferai tout pour saisir la chance qu’on m’offrira car c’est sûr que j’aimerais jouer tout le temps», concluait le sympathique Igor.

Julien de Sart, encore une fois titulaire, admettait aussi les difficultés liégeoises: «Ce ne fut certainement pas notre meilleur match, analysait-il. Toutes les lignes sont concernées par cette prestation en demi-teinte. Personnellement, je prends mes marques. Je parle beaucoup avec Vainqueur et je travaille pour continuer à mériter la confiance qu’on me donne.»

Avec clairvoyance, le fils aîné de Jean-François admettait l’importance de la carte rouge adressée à Marinos: «C’est sûr qu’elle modifie un peu la donne et nous aide à remporter la victoire. Était-elle justifiée? À première vue, je pense que oui parce que William a eu la bonne idée de sauter sinon…»

Revenant sur le succès étriqué des siens, l’ex-Waremmien démontrait qu’à dix-neuf ans il connaît déjà quelques répliques cultes: «Les grandes équipes sont celles qui gagnent les petits matchs même en ne jouant pas bien. Cela arrive à toutes les équipes de livrer un moins bon match mais l’essentiel, ce sont les trois points. On va continuer à prendre match par match en visant les trois points quel que soit l’adversaire. »

Source : lavenir.net