La carte d’identité de footballeur du joueur de Club America annonçait comme caractéristique principale : buteur racé. Sa carrière démontrera que c’était le cas puisque celui qui a participé aux Mondiaux 1986 et 1994 est le quatrième réalisateur de l’histoire de l’équipe nationale avec 35 buts. Hélas, il n’a pas démontré son opportunisme sous nos cieux. Ce fut même un échec cuisant pour celui qui évoluait à Sclessin avec ses chaussures de la… Coupe du monde 1986. Malgré la présence de son épouse, de ses parents, de son frère et de sa sœur venus l’aider à combattre le mal du pays, et victime de quelques blessures, il ne trouva jamais ses marques alors qu’à l’époque un club ne pouvait aligner que trois étrangers.
Contexte peu favorable
Celui qui caressait la pelouse avant de se signer au moment d’entamer chaque match n’était pas non plus dans un contexte favorable. Urbain Braems venait d’être remercié et remplacé par Georg Kessler. « D’après ce que l’on m’a dit, le Standard a touché le fond. Il veut revenir vers le sommet de la pyramide. Personne dans l’équipe ne croit qu’on peut être un favori du championnat. Moi si ! J’ai toujours confiance et je pense qu’on peut causer la surprise » déclarait-il à l’époque. À peu de chose près, la situation semble identique pour Ochoa. Qui a l’avantage d’avoir déjà évolué en France et en Espagne. Hermosillo, lui, sortait pour la première fois du Mexique. Au point de découvrir une autre ambiance.
« Au stade Aztèque, j’ai déjà joué devant 140.000 personnes, rigolait-il. Mais ici, avec cette capacité limitée, c’est plus familial. On entend les gens chanter, réagir et scander votre nom. »
Mais il ne les entendra pas longtemps. Ce fils d’un entrepreneur mexicain ne restera que quelques semaines en Principauté où il n’inscrira qu’un but (lors du premier match de la saison contre le FC Bruges) en cinq matches de championnat. À l’époque, à Sclessin, on expliquait l’échec sans rire : « Si l’on connaît les effets de la préparation en altitude, on ne connaît pas forcément ceux qui résultent d’un travail en plaine pour une personne conçue à plus de deux mille mètres du niveau de la mer. Habitué à évoluer en situation de raréfaction de l’oxygène, ses poumons en reçoivent beaucoup trop aujourd’hui. Autre conséquence, ses sensations doivent être différentes, le ballon doit voyager plus lentement. »
Au pays, où il a un temps embrassé la carrière d’homme politique, Carlos Hermosillo n’a pas manqué de critiquer le choix de son compatriote de rejoindre un bon championnat mais « pluvieux » et avec des joueurs plutôt « froids et qui ne t’aident pas beaucoup ». Bref, « il fait un pas en arrière et ce n’est pas bon pour son avenir en équipe nationale » a-t-il dit sur ESPN.
Mais devait-on s’attendre à un autre discours de la part d’un ancien joueur n’ayant pas conservé de bons souvenirs de son court passage à Liège ?
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