Guy Luzon m’a tapé dans l’oeil !

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Après la victoire de ses Buffalos au Standard, Hein Vanhaezebrouck a dit qu’il ne souhaiterait pour rien au monde se retrouver à la place de son collègue du Standard.

Cela dit, le coach israélien parvient à tenir la tête hors de l’eau malgré un noyau décimé à tous niveaux.

Quand quelqu’un siffle non à propos, c’est un signe de stress. C’était ce qu’a démontré Guy Luzon , hier, en entrant dans la salle de presse de Sclessin après le 0-1 concédé à La Gantoise. Mais quelques instants plus tard, Coach Luzon y est allé d’un état de la situation clair et précis pour ne pas dire tranchant : « On a toujours le nom Standard mais pas la qualité d’une équipe Standard ».

Là, l’Israélien ne frimait plus, il disait la vérité.

D’un côté, on pourrait dire qu’il se dédouane de la sorte. Hier, effectivement, malgré l’absence des Carcela, Watt, de Sart, Mujangi Bia et Milec, un match nul n’aurait pas été volé par les Rouches… à condition de jouer moins mollement et plus finement tactiquement. Là, Luzon aurait pu intervenir . Théoriquement. Mais je peux comprendre que l’équipe telle qu’alignée hier soit totalement déstabilisée par le simple fait de manquer d’automatismes dans le cadre du 4-4-2 maison.

En choisissant de privilégier la Champions League en ce début d’année, le Standard a vu juste et la rotation allant dans ce sens est logique. On joue avec la meilleure équipe en Europe et on fait se reposer l’un ou l’autre joueur en Belgique. La saison passée, faire l’inverse pour préparer les play-offs n’a pas fonctionné. Le Standard s’est pris des gamelles en Europa League en alignant son équipe B en pure perte, son équipe A n’ayant pas tenu la distance dans le money time de la JPL.

Hier, Luzon avait une équipe C à sa disposition. L’échec était tellement prévisible ! D’ailleurs, il le savait, ayant annoncé qu’il y avait tout juste « assez de joueurs pour une partie de cartes ».

Je trouve Luzon bon en communication. Son énergie est contagieuse. Les tapes sur la tête de ses joueurs et le fait qu’ils le détrempent devant les caméras le jour de son anniversaire prouvent une vraie complicité. Qui vaut de l’or. Dans les derniers PO1, après une entrée en matière tambour battant, le Standard s’est progressivement écroulé physiquement. Les joueurs étaient carbonisés. Mais les voir se battre malgré tout jusqu’au dernier souffle pour leur coach (et leur maillot, bien sûr), a prouvé beaucoup de choses à mes yeux. Qu’ils croyaient mordicus en son système.

Le discours et les idées de Luzon passent dans son groupe.

Cette saison aussi, malgré les départs de quelques piliers, des blessures et un mercato enlisé, il a proposé à son équipe des aménagements basés sur la rotation qui ont permis de passer le cap difficile du Pana. Pour que la suite de ce début de saison reste festif, il faudra des vrais renforts (ce que Luzon souhaite comme tout entraîneur normalement constitué) ou que son noyau soit instantanément et globalement en super-forme et à l’abri de toute blessure (ce qui n’arrive jamais).

Bref, à mes yeux, Luzon est irréprochable. Et à ce titre, il mérite qu’on renforce son personnel.

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