À l’heure où le Standard est critiqué pour son jeu, Guy Luzon monte au créneau

Après la désillusion de la Coupe de Belgique au Cercle Bruges, le Standard doit, déjà, se remettre en selle demain après-midi à Louvain. Selon Guy Luzon, les Liégeois ont déjà tiré un trait sur l’élimination précoce.

« On ne regarde jamais derrière nous. Ce qui importe, c’est le prochain match et donc ce déplacement à Louvain. De plus, cette élimination est en partie due à plusieurs erreurs d’arbitrage. Je pense ici au but, injustement annulé, de Mujangi Bia et, bien évidemment, au penalty généreux octroyé aux Brugeois. Mes joueurs ne sont pas abattus. Leur état d’esprit ? Ils veulent remporter tous les matches et ce, peu importe le résultat de la rencontre précédente. »

Alors que le jeu des Rouches est critiqué par la presse, les analystes et certains supporters, Guy Luzon, lui, défend ses ouailles.

« Je suis satisfait du jeu proposé jusqu’à présent. Nous avons la deuxième attaque de l’élite, la meilleure défense et nous avons pris plus de points que les autres. Les chiffres parlent pour nous. »

Lorsqu’on lui demande si le jeu proposé actuellement se rapproche de l’idée générale du coach dès son arrivée à Sclessin, Guy Luzon affirme : « On est actuellement sur le bon chemin. »

L’Israélien reconnaît néanmoins que les Liégeois sont et seront toujours perfectibles. Pour Luzon, la perfection n’existe pas. « On peut toujours s’améliorer. Même à la fin de la saison, tout ne sera pas parfait dans notre jeu. On trouve toujours des points à perfectionner. »

Depuis plusieurs mois, le Standard est présenté par certains spécialistes comme une équipe de contre. Lorsqu’il est amené à réagir à cette constatation, Luzon, comme souvent, détourne et rétorque par une interrogation : « Avez-vous vu le dernier match de championnat au Lierse ? »

Oui, nous l’avons bien vu. « Comment avons-nous marqué le premier but ? »

Il s’agissait, en effet, d’une action posée qui s’est conclue par un superbe but bien qu’entaché d’une position de hors-jeu. On comprendra donc, en lisant entre les lignes, que le mentor israélien ne pense pas que son Standard soit une équipe de contre. « Sur les quatre derniers matches, notre bilan est de 10 points sur 12 avec une différence de buts de + 7. C’est ça, qui m’importe le plus. »

Il y a peu , Jean-François de Sart précisait que la philosophie du Standard n’a jamais été de se baser sur une possession de balle à la Barcelonaise. Souvent, le Standard laisse la possession à son adversaire. « Le plus important, ce sont les trois points. Qu’ils soient acquis avec ou sans la possession n’est pas ce qui m’importe le plus. Nous n’avons pas de meneur de jeu. Dès lors, nous ne pouvons pas jouer à la néerlandaise. Notre style de jeu dépend de celui des joueurs. Un entraîneur doit toujours s’adapter au style de ses joueurs et non le contraire. »

Et Guy Luzon d’ajouter un exemple afin d’étayer sa théorie. « En 2011, le Barça de Guardiola a été champion grâce à un jeu basé sur la possession. La saison suivante, le Real de Mourinho a coiffé les lauriers avec un jeu basé sur le contre et la puissance physique. Ils se sont adaptés au style de leurs joueurs. L’inverse n’aurait jamais été possible. »

Source : dhnet.be

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