Michel Preud’homme a, évidemment, inoculé quelques gènes paternels à son fils. « Nous sommes tous les deux des compétiteurs », confirme ce dernier. « Que ce soit au golf ou à la PlayStation, nous luttons d’arrache-pied pour gagner. Je prends un plaisir fou à le battre. »

Guilian footballeur aspire à défier son père entraîneur : « J’adorerais jouer contre lui : ce serait la guerre à la maison ! Je commettrais volontairement des bêtes fautes, rien que pour avoir le plaisir de l’énerver.« 

Pour Guilian, la sensation se révélerait étrange, toutefois : « Un jour qu’avec Twente je venais de disputer un match en réserves, papa a suivi le match. Au coup de sifflet final, il est entré dans le vestiaire et a salué tout le monde en lui serrant la main. J’ai ressenti une impression bizarre : il était à la fois le hoofd coach et mon père. « 

Guilian avoue encore : « Cela me gêne quand il est suspendu. Il est alors moins influent sur le jeu de son équipe. Il ne peut recueillir le juste bénéfice de son enseignement. »

Quand le père est puni, son fils recueille une avalanche de messages de ses copains sur Facebook. « Ils se foutent de moi… »

Guilian n’a trouvé son père changé qu’une seule fois : « Quand je suis allé lui rendre visite la dernière fois à Al Shabab. On voyait qu’il voulait rentrer au pays. Il avait compris que sa famille était importante et qu’elle représentait beaucoup pour lui. Il vivait là dans un bastion retranché et menait une vie monacale : il ne se rendait jamais en ville. Parce qu’il n’avait rien à faire, il n’arrêtait pas de travailler. »

L’arrivée de Michel Preud’homme à Bruges a-t-elle surpris son fils ? « Pas du tout. Le Club et papa se sont trouvés au bon moment. Le premier avait besoin d’un entraîneur haut de gamme pour assouvir ses espérances et papa recherchait un club très ambitieux. Ils seront gagnants tous les deux ».

Source : dhnet.be

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