La grosse bouderie d’Orlando Sa, critiqué par Jankovic après Eupen

À la veille de la visite de Courtrai à Sclessin, Aleksandar Jankovic avait révélé, ce qu’il fait rarement, qu’il avait opté pour le choix de Renaud Emond en pointe de l’attaque liégeoise, comme cela avait été le cas six jours plus tôt à Anderlecht, à la nuance près que l’exclusion de Mladenovic après 66 secondes de jeu avait précipité le retour sur le banc de l’attaquant gaumais. « Orlando Sa sait pourquoi il ne débutera pas et ce que je veux de lui », avait expliqué vendredi le technicien serbe. « J’attends avec impatience une réaction de sa part… »

manque de respect

Que s’est-il donc passé ? Deux jours avant le Clasico à Anderlecht, au lendemain de l’insuffisant partage (2-2) ramené d’Eupen, Jankovic avait réuni ses joueurs pour l’habituelle séance de débriefing, au cours de laquelle il avait épinglé, sur base des images TV et de manière plutôt virulente, Orlando Sa, coupable à ses yeux, sur une reprise de la tête, d’avoir joué sa carte personnelle plutôt que de servir Ishak Beldofil, en meilleure position pour pouvoir conclure l’action. Dans la foulée, l’entraîneur du Standard avait aussi reproché au Portugais son manque d’implication dans le jeu défensif. Sans aucun ménagement, ce qui avait irrité l’intéressé, renvoyé sur le banc face à Anderlecht, mais aussi contre Courtrai, sans parvenir à l’accepter.

Du coup, le Standard avait fait savoir, vendredi, qu’Orlando Sa, était fiévreux, ce qui était le cas, et qu’il avait reçu l’autorisation de rentrer à la maison, y demeurant jusqu’à la rencontre, son nom n’ayant pas été couché, à l’arrivée, sur la feuille de match. Mais Sa était surtout extrêmement fâché, comme il l’a été à plusieurs reprises déjà cette saison lorsqu’il a été sorti en cours de match, au point que Jankovic lui demande de faire preuve d’un peu de respect pour son remplaçant. Et donc d’un sens du collectif pas toujours très présent dans le vestiaire liégeois.

Ce n’est évidemment pas la première fois que Jankovic s’en prend ainsi, de manière très directe et sans pincettes, à un joueur de son noyau. Ainsi, après la débâcle enregistrée face au FC Bruges (0-3) le 22 janvier dernier, c’est Junior Edmilson qui avait subi les foudres du coach serbe, ici aussi pour son manque d’investissement dans le travail défensif après le repos. Des critiques que l’ailier belgo-brésilien avait très mal accueillies, les trouvant particulièrement malvenues alors que depuis plusieurs semaines, il s’alignait très diminué, sur le plan physique, en raison de douleurs à la cuisse qu’il ne parvenait pas à apaiser. D’où un sentiment profond d’injustice dans le chef d’un élément qui, plutôt que de prendre le temps de se retaper, avait privilégié l’intérêt collectif pour, sur insistance du staff technique, pouvoir s’aligner et aider l’équipe, même sans s’être entraîné en semaine.

trebel et dossevi aussi

Avant lui, ce sont Adrien Trebel et Matthieu Dossevi qu’Aleksandar Jankovic avait pointés du doigt. Devant le groupe, et à raison, il avait reproché au médian français son absence au repas des joueurs, mais aussi le fait qu’il ne pensait plus qu’à son transfert et qu’il n’avait pas, dans ces conditions, la légitimité pour continuer à porter le brassard de capitaine. Longtemps sur la touche pour des douleurs aux adducteurs et au pubis, l’international togolais s’était vu reprocher, quant à lui, de ne songer qu’à la Coupe d’Afrique des Nations et de se ménager dans la perspective de ce tournoi très important à ses yeux, au point de négliger les intérêts de son employeur, le Standard.

On se souvient que la saison dernière, Yannick Ferrera avait entretenu des relations très conflictuelles avec plusieurs joueurs de son noyau, dont Yattara, Knockaert, Brüls, de Sart, Yatabaré, Dompé et Santini. Sans pour cela être complètement lâché par le vestiaire, mais bien, sur le tard, par sa direction.

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