L’arrivée du gardien Guillermo Ochoa a provoqué une arrivée massive de nombreux supporters du portier mexicain sur les réseaux sociaux du club liégeois.
Grands consommateurs de réseaux sociaux et amateurs de football, vous avez peut-être remarqué qu’un phénomène viral plutôt étrange s’est déroulé, notamment, sur la page Facebook du Standard de Liège : l’arrivée massive de supporters mexicains suite au transfert du gardien de leur équipe nationale, Guillermo Ochoa.
Des dizaines de commentaires, likes, et « GIFS » sont en effet venus garnir les publications du club, qu’elles concernent le gardien mexicain ou non. La barre des likes de la page Facebook du club « rouge et blanc » avoisinait, environ, les 197 000 avant l’officialisation du transfert de « Memo » Ochoa le 9 juillet, pour un total, le 20 juillet, d’environ 210 000.
« Pour évaluer la valeur d’un club, il y a bien sûr sa profitabilité, c’est-à-dire dans quelle mesure elle engendre des recettes par rapport à ses coûts, mais aussi la valeur de l’équipe en elle-même, les droits de télévision qu’elle perçoit, la valeur du stade s’il en est propriétaire. Mais ce qui joue de plus en plus, c’est aussi la valeur liée à la popularité du club, qui a évidemment un rôle à jouer aujourd’hui au sein du marketing sportif, et bien sûr grâce aux réseaux sociaux. Le nombre de ‘fans’ sur Facebook est un outil qui est évidemment de plus en plus valorisé », nous explique Philippe Ledent, senior economist chez ING.
L’arrivée d’Ochoa peut-elle avoir un réel impact économique sur le club ?
La signature d’une pointure internationale voire celle d’un joueur provenant d’une destination « lointaine » voire « exotique » peut irrémédiablement augmenter la popularité d’un club dans le pays concerné. De plus, plus le pays est peuplé et plus il est un pays de football, au plus l’image du club à l’international va être importante.
« Le trafic soudainement augmenté de la page Facebook du Standard pourrait nous faire penser qu’il y aurait une influence directe sur le club, car attirer un joueur d’une équipe nationale, par ailleurs d’un pays très peuplé, vous génère des fans et du trafic sur les réseaux sociaux assez naturellement. », continue M. Ledent. Il nuance: « Mais la popularité n’est qu’un seul élément de mesure de la valorisation d’un club, de son impact et de sa valeur financière. Il faut faire attention, aussi, à un point important : en tant que sponsor d’un club, vous allez être très attentif à la popularité du club, notamment sur les réseaux sociaux, car c’est aussi votre popularité en tant que sponsor qui va être diffusée. Maintenant, le sponsor fera attention, aussi à ceci: Qui génère le plus ce même trafic sur les différents réseaux du club ? Dans ce cas-ci, les sponsors du Standard, majoritairement locaux voire nationaux, n’ont pas d’intérêt commercial direct suite à la venue massive de supporters mexicains sur les réseaux du club. A l’international, c’est bien plus facile, puisque les meilleures équipes rassemblent les meilleurs joueurs, et a fortiori internationaux. Si une équipe engage un international étranger, les sponsors seront intéressés, comme Emirates par exemple, car elle exploite, a priori, aussi, ses activités dans le pays en question. »
Le Standard pourrait éventuellement voir la vente de ses produits dérivés augmenter également, même si cette perspective reste tout de même difficile à anticiper: « On pourrait aussi voir les supporters mexicains acheter les vareuses, écharpes et autres produits dérivés du club. Si cette fierté de voir un de leurs compatriotes percer à l’étranger les pousse même à acheter un maillot, les retours seront là. Contrairement au sponsoring, ce serait ici quelque chose de bien plus ‘direct' », termine Philippe Ledent.
Enfin, le club pourrait accueillir dans ses travées, directement à Sclessin, des supporters mexicains, même si cette hypothèse semble, tout de même, la plus improbable.
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