Sclessin, morne plaine. Les 5.490 courageux supporters présents hier soir en bord de Meuse n’ont, une fois de plus, eu que leurs yeux pour pleurer. Et pour se rendre compte que ce Standard-là, sans rythme, sans inspiration, aura bien du mal à encore remporter un match cette saison. Entre un Déom qui se prend les pieds dans le tapis et tire à côté du ballon et un Kosanovic capable, sur coup de coin, d’expédier le cuir à l’autre point de corner, en passant par un Laifis auteur, sur Cerigioni, d’une faute de débutant, c’est toute l’équipe liégeoise qui a pris l’eau, sans sembler mesurer la gravité de la situation.
« Ce match résume la saison du Standard », reconnaît José Jeunechamps. « Des faits de match ne nous sont pas favorables, même si je n’ai pas encore revu les images et que je ne me prononcerai donc pas. »
« pas transcendés… »
Le technicien sprimontois fait référence à la poussée de Cerigioni sur Laifis avant l’intervention fautive et l’exclusion du Chypriote. Mais comment expliquer que le Standard ait eu 40 % de possession de balle ? Comment expliquer la deuxième carte jaune reçue par le pourtant expérimenté Goreux pour s’être accroché au maillot de Gano ? Et comment expliquer les absences de marquage sur le premier but waeslandien ? La veille, Jeunechamps avait dit vouloir voir des joueurs en colère. On a surtout vu des enfants de chœur. « Effectivement, je n’ai pas senti qu’ils étaient transcendés », dit-il. « Cette équipe est blessée, atteinte psychologiquement ».
Le chemin de croix se poursuit. Encore cinq matches avant de siffler la fin de la récréation. Avec, sans doute, quelques nouveautés supplémentaires, puisque le Standard n’a plus rien à jouer. Au niveau des joueurs d’abord. « Parce qu’il faut travailler en fonction de la saison prochaine, on va peut-être donner du temps de jeu à des jeunes. Cela fait partie d’une stratégie de club, celle-là même qui m’a incité à relancer Laifis dans le grand bain. C’était cohérent ». Au niveau du système de jeu aussi. « Il n’est pas impossible qu’on repasse en 4-4-2 puisque le 4-1-2-3 ne nous permet quand même pas de gagner un match… »
José Jeunechamps n’abdique pas. « Je vais continuer, malgré le contexte, à transmettre mon énergie positive à ce groupe que j’aimerais voir, une fois, mener au score… »
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